Prolegomena to a Theory of Language
1963
p. 11
Ce qui n'empêche pas Hjelmslev de « s'aventurer à appeler » son principe directeur un « principe empirique » (p. 12, tr. angl. p. 11). « Mais, ajoute-t-il, nous sommes tout prêt à abandonner ce nom si l'investigation épistémologique montre qu'il est impropre. De notre point de vue, c'est une simple question de terminologie qui n'affecte pas le maintien du principe. »
Cited in De la grammatologie p.85
Prolegomena to a Theory of Language
1963
p. 14
Ainsi, par exemple, l'expérience dont « la théorie, dit Hjelmslev, doit être indépendante » n'est pas le tout de l'expérience.
Cited in De la grammatologie p.86
Prolegomena to a Theory of Language
1963
« Sans cela, le progrès décisif accompli par un formalisme respectueux de l'originalité de son objet, du « système immanent de ses objets », est guetté par l'objectivisme scientiste.
Cited in De la grammatologie p.86
L'origine de la géométrie
1962 - B
p. 60
Quant à cette critique d'origine en général (empirique et/ou transcendantale) nous avons tenté ailleurs d'indiquer le schéma d'une argumentation (Introduction à L'origine de la géométrie de Husserl, 1962, p. 60).
Cited in De la grammatologie p.87
Cours de linguistique générale
1960
p. 98
On sait que Saussure distingue entre l'« image acoustique » et le son objectif (p. 98).
Cited in De la grammatologie p.89
Cours de linguistique générale
1960
p. 98
Or l'« image acoustique », l'apparaître structuré du son, la « matière sensible » vécue et informée par la différance, ce que Husserl appellerait la structure hylè/morphè, distincte de toute réalité mondaine, Saussure la nomme « image psychique » : « Cette dernière [l'image acoustique] n'est pas le son matériel, chose purement physique, mais l'empreinte psychique de ce son, la représentation que nous en donne le témoignage de nos sens ; elle est sensorielle, et s'il nous arrive de l'appeler « matérielle », c'est seulement dans ce sens et par opposition à l'autre terme de l'association, le concept, généralement plus abstrait » (p. 98).
Cited in De la grammatologie p.89
Essais de linguistique générale
1963
p. 111
« Selon la plus ancienne de ces conceptions, qui remonte à Baudouin de Courtenay mais n'est pas encore morte, le phonème est un son imaginé ou intentionnel, qui s'oppose au son effectivement émis comme un phénomène "psychophonétique" au fait "physiophonétique". C'est l'équivalent psychique d'un son intériorisé. »
Cited in De la grammatologie p.89
Cours de linguistique générale
1960
p. 28
Hjelmslev formule les mêmes réserves : « Chose curieuse, la linguistique, qui s'était mise en garde bien longtemps contre toute teinte de "psychologisme", semble ici, ne serait-ce que dans une certaine mesure et les proportions bien gardées, être de retour à l'"image acoustique" de F. de Saussure, et également au "concept", à condition d'interpréter ce mot en stricte conformité avec la doctrine que nous venons d'exposer, bref, reconnaître, bien qu'avec les réserves qu'il faut, que des deux côtés du signe linguistique, on est en présence d'un "phénomène entièrement psychique" (Clg. p. 28). Mais c'est plutôt une partielle coïncidence de nomenclatures qu'une analogie réelle. Les termes introduits par F. de Saussure, et les interprétations données dans le Cours, ont été abandonnés parce qu'ils prêtent à l'équivoque, et il convient de ne pas refaire les erreurs. D'ailleurs nous hésitons pour notre part devant la question de savoir dans quelle mesure les recherches que nous avons ici préconisées peuvent être considérées comme étant d'ordre psychologique : la raison est que la psychologie paraît être une discipline dont la définition laisse encore considérablement à désirer. » (« La stratification du langage », 1954, in Essais linguistiques, p. 56).
Cited in De la grammatologie p.90
Essais linguistiques
1959
1° qu'on peut la conserver sans qu'il soit nécessaire d'affirmer que « le langage intérieur se réduit aux traits distinctifs à l'exclusion des traits configuratifs ou redondants »
Cited in De la grammatologie p.90
La stratification du langage in Essais linguistiques
1959
p. 56
Hjelmslev formule les mêmes réserves : « Chose curieuse, la linguistique, qui s'était mise en garde bien longtemps contre toute teinte de "psychologisme", semble ici, ne serait-ce que dans une certaine mesure et les proportions bien gardées, être de retour à l'"image acoustique" de F. de Saussure, et également au "concept", à condition d'interpréter ce mot en stricte conformité avec la doctrine que nous venons d'exposer, bref, reconnaître, bien qu'avec les réserves qu'il faut, que des deux côtés du signe linguistique, on est en présence d'un "phénomène entièrement psychique" (Clg. p. 28). Mais c'est plutôt une partielle coïncidence de nomenclatures qu'une analogie réelle. Les termes introduits par F. de Saussure, et les interprétations données dans le Cours, ont été abandonnés parce qu'ils prêtent à l'équivoque, et il convient de ne pas refaire les erreurs. D'ailleurs nous hésitons pour notre part devant la question de savoir dans quelle mesure les recherches que nous avons ici préconisées peuvent être considérées comme étant d'ordre psychologique : la raison est que la psychologie paraît être une discipline dont la définition laisse encore considérablement à désirer. » (« La stratification du langage », 1954, in Essais linguistiques, p. 56).
Cited in De la grammatologie p.90
Langue et parole in Essais linguistiques
p. 76
Hjelmslev, posant le même problème, évoquait déjà ces « nombreuses nuances dont le maître de Genève a pu avoir pleinement conscience mais sur lesquelles il n'a pas jugé utile d'insister ; les motifs qui ont pu déterminer cette attitude nous échappent naturellement » (p. 76).
Cited in De la grammatologie p.90
Die Krisis der europäischen Wissenschaften und die transzendentale Phänomenologie: Eine Einleitung in die phänomenologische Philosophie
1954
pp. 222-224
Husserl, qui critique dans Idées I ce concept du « portrait », montre aussi dans la Krisis (p. 63 sq) comment la phénoménologie doit surmonter l'opposition naturaliste, dont vivent la psychologie et les sciences de l'homme, entre l'« expérience interne » et l'« expérience externe ».
Cited in De la grammatologie p.91
Idées I
1950
pp. 138-140
Husserl, qui critique dans Idées I ce concept du « portrait », montre aussi dans la Krisis (p. 63 sq) comment la phénoménologie doit surmonter l'opposition naturaliste, dont vivent la psychologie et les sciences de l'homme, entre l'« expérience interne » et l'« expérience externe ».
Cited in De la grammatologie p.91
Essais de linguistique générale
1963
p. 112
Il est donc indispensable de sauver la distinction entre le son apparaissant et l'apparaître du son pour éviter la pire mais la plus courante des confusions ; et il est en principe possible de le faire sans « vouloir surmonter l'antinomie entre invariance et variabilité en attribuant la première à l'expérience interne et la seconde à l'expérience externe » (Jakobson, op. cit, p. 112).
Cited in De la grammatologie p.91
Cours de linguistique générale
1960
p. 26
« La question de l'appareil vocal est donc secondaire dans le problème du langage. Une certaine définition de ce qu'on appelle langage articulé pourrait confirmer cette idée. En latin, articulus signifie « membre, partie, subdivision dans une suite de choses » ; en matière de langage, l'articulation peut désigner ou bien la subdivision de la chaîne parlée en syllabes, ou bien la subdivision de la chaîne des significations en unités significatives… En s'attachant à cette seconde définition, on pourrait dire que ce n'est pas le langage parlé qui est naturel à l'homme, mais la faculté de constituer une langue, c'est-à-dire un système de signes distincts correspondant à des idées distinctes » (p. 26. Nous soulignons).
Cited in De la grammatologie p.92
Lettre
Vous avez, je suppose, rêvé de trouver un seul mot pour désigner la différence et l'articulation. Au hasard du « Robert », je l'ai peut-être trouvé, à condition de jouer sur le mot, ou plutôt d'en indiquer le double sens. Ce mot est brisure : « – Partie brisée, cassée. Cf. brèche, cassure, fracture, faille, fente, fragment. – Articulation par charnière de deux parties d'un ouvrage de menuiserie, de serrurerie. La brisure d'un volet. Cf. joint. »
Cited in De la grammatologie p.92