Histoire de la langue universelle
1903
p. 10
Cf. aussi L. Couturat et L. Léau, Histoire de la langue universelle, p. 10 sq
Cited in De la grammatologie p.109
Lettre à Mersenne, 20 novembre 1629 in Oeuvres philosophiques de René Descartes. Tome I (1618-1637)
1963
p. 230
« ... la mauvaise rencontre des lettres, qui feraient souvent des sons désagréables et insupportables à l'ouïe : car toute la différence des inflexions des mots ne s'est faite par l'usage que pour éviter ce défaut, et il est impossible que votre auteur ait pu remédier à cet inconvénient, faisant sa grammaire universelle pour toutes sortes de nations ; car ce qui est facile et agréable à notre langue, est rude et insupportable aux Allemands, et ainsi des autres. »
Cited in De la grammatologie p.110
Lettre à Mersenne, 20 novembre 1629 in Oeuvres philosophiques de René Descartes. Tome I (1618-1637)
1963
pp. 231-232
Cette langue exigerait de surcroît que l'on apprenne les « mots primitifs » de toutes les langues, « ce qui est trop ennuyeux ».
Cited in De la grammatologie p.110
Lettre à Mersenne, 20 novembre 1629 in Oeuvres philosophiques de René Descartes. Tome I (1618-1637)
1963
pp. 230-232
« Car si pour les mots primitifs chacun se sert de ceux de sa langue, il est vrai qu'il n'aura pas tant de peine, mais il ne sera aussi entendu que par ceux de son pays, sinon par écrit, lorsque celui qui le voudra entendre prendra la peine de chercher tous les mots dans le dictionnaire, ce qui est trop ennuyeux pour espérer qu'il passe en usage... Toute l'utilité donc que je vois qui peut réussir de cette invention, c'est pour l'écriture : à savoir, qu'il fît imprimer un gros dictionnaire en toutes les langues auxquelles il voudrait être entendu, et mît des caractères communs pour chaque mot primitif, qui répondissent au sens, et non pas aux syllabes, comme un même caractère pour aimer, amare et φιλείν ; et ceux qui auraient ce dictionnaire, et sauraient sa grammaire, pourraient en cherchant tous ces caractères l'un après l'autre interpréter en leur langue ce qui serait écrit. Mais cela ne serait bon que pour lire des mystères et des révélations ; car pour d'autres choses, il faudrait n'avoir guère à faire, pour prendre la peine de chercher tous les mots dans un dictionnaire, et ainsi je ne vois pas ceci de grand usage. Mais peut-être que je me trompe ».
Cited in De la grammatologie p.110
Opuscules et fragments inédits de Leibniz
1903
p. 27
« Cependant quoyque cette langue dépende de la vraye philosophie, elle ne dépend pas de sa perfection. C'est à dire cette langue peut estre établie, quoyque la philosophie ne soit pas parfaite : et à mesure que la science des hommes croistra, cette langue croistra aussi. En attendant elle sera d'un secours merveilleux et pour se servir de ce que nous sçavons, et pour voir ce qui nous manque, et pour inventer les moyens d'y arriver, mais sur tout pour exterminer les controverses dans les matières qui dépendent du raisonnement. Car alors raisonner et calculer sera la même chose ».
Cited in De la grammatologie p.111
Histoire de la langue universelle
1903
p. 1
Malgré toutes les différences qui séparent les projets de langue ou d'écriture universelles à cette époque (notamment quant à l'histoire et au langage), le concept du simple absolu y est toujours nécessairement et indispensablement à l'œuvre.
Cited in De la grammatologie p.112
Le débat sur les écritures et l'hiéroglyphe aux XVIIe et XVIIIe siècles
1965
p. (IV)
Malgré toutes les différences qui séparent les projets de langue ou d'écriture universelles à cette époque (notamment quant à l'histoire et au langage), le concept du simple absolu y est toujours nécessairement et indispensablement à l'œuvre.
Cited in De la grammatologie p.112
Leibniz critique de Descartes
1960
pp. 181-189
L'analytisme de Descartes est intuitionniste, celui de Leibniz renvoie au-delà de l'évidence, vers l'ordre, la relation, le point de vue.
Cited in De la grammatologie p.112
Leibniz critique de Descartes
1960
pp. 181-189
Malgré toutes les différences qui séparent les projets de langue ou d'écriture universelles à cette époque (notamment quant à l'histoire et au langage), le concept du simple absolu y est toujours nécessairement et indispensablement à l'œuvre.
Cited in De la grammatologie p.112
Lettre à la princesse Élisabeth
1678
Il n'entre ici ni dans notre propos ni dans nos possibilités de faire la démonstration interne du lien entre la caractéristique et la théologie infinitiste de Leibniz. Il faudrait pour cela traverser et épuiser le contenu même du projet. Nous renvoyons sur ce point aux ouvrages déjà cités. Comme Leibniz lorsqu'il veut rappeler dans une lettre le lien entre l'existence de Dieu et la possibilité de l'écriture universelle, nous dirons ici que « c'est une proposition dont [nous ne saurions] bien donner la démonstration sans expliquer au long les fondements de la caractéristique » : « Mais à présent, il me suffit de remarquer que ce qui est le fondement de ma caractéristique l'est aussi de la démonstration de l'existence de Dieu ; car les pensées simples sont les éléments de la caractéristique, et les formes simples sont la source des choses. Or je soutiens que toutes les formes simples sont compatibles entre elles. C'est une proposition dont je ne saurais bien donner la démonstration sans expliquer au long les fondements de la caractéristique. Mais si elle est accordée, il s'ensuit que la nature de Dieu qui enferme toutes les formes simples absolument prises, est possible. Or nous avons prouvé ci-dessus, que Dieu est, pourvu qu'il soit possible. Donc il existe. Ce qu'il fallait démontrer ». (Lettre à la princesse Elisabeth, 1678). Il y a un lien essentiel entre la possibilité de l'argument ontologique et celle de la Caractéristique.
Cited in De la grammatologie p.112
Opuscules et fragments inédits de Leibniz
1903
p. 98
La caractéristique « espargne l'esprit et l'imagination, dont il faut sur tout menager l'usage. C'est le but principal de cette grande science que j'ay accoustumé d'appeler Caractéristique, dont ce que nous appelons l'Algèbre, ou Analyse, n'est qu'une branche fort petite : puisque c'est elle qui donne les paroles aux langues, les lettres aux paroles, les chiffres à l'Arithmétique, les notes à la Musique ; c'est elle qui nous apprend le secret de fixer le raisonnement, et de l'obliger à laisser comme des traces visibles sur le papier en petit volume, pour estre examiné à loisir : c'est enfin elle, qui nous fait raisonner à peu de frais, en mettant des caractères à la place des choses, pour desembarrasser l'imagination ».
Cited in De la grammatologie p.112
La Monadologie
1956
pp. 1-3
Or il serait facile de montrer qu'il renvoie toujours à une théologie infinitiste et au logos ou entendement infini de Dieu.
Cited in De la grammatologie p.112
La Monadologie
1956
p. 51
Or il serait facile de montrer qu'il renvoie toujours à une théologie infinitiste et au logos ou entendement infini de Dieu.
Cited in De la grammatologie p.112
Nouveaux essais sur l'entendement humain
1961
pp. 14-15
« Il y a peut-être quelques langues artificielles qui sont toutes de choix et entièrement arbitraires, comme l'on croit que l'a été celle de la Chine, ou comme le sont celles de Georgius Dalgarnus et de feu M. Wilkins, évêque de Chester ».
Cited in De la grammatologie p.113
Nouveaux essais sur l'entendement humain
1961
p. 12
« Aussi était-ce la pensée de Golius, célèbre mathématicien et grand connaisseur des langues, que leur langue est artificielle, c'est-à-dire qu'elle a été inventée tout à la fois par quelque habile homme pour établir un commerce de paroles entre quantité de nations différentes qui habitaient ce grand pays que nous appelons la Chine, quoique cette langue pourrait se trouver altérée maintenant par le long usage ».
Cited in De la grammatologie p.113