Le discours et le symbole
1962
p. 62
Cf. par exemple, les notions d'« élaboration secondaire » ou de « symbolisme de seconde intention » in E. Ortigues, Le discours et le symbole, pp. 62 et 171. « Le symbolisme mathématique est une convention d'écriture, un symbolisme scriptural. C'est seulement par un abus de vocabulaire ou par analogie que l'on parle d'un "langage mathématique". L'algorithme est en réalité une "caractéristique", il consiste en caractères écrits. Il ne parle pas, sinon par l'intermédiaire d'une langue qui fournit non seulement l'expression phonétique des caractères, mais aussi la formulation des axiomes permettant de déterminer la valeur de ces caractères. Il est vrai qu'à la rigueur on pourrait déchiffrer des caractères inconnus, mais cela suppose toujours un savoir acquis, une pensée déjà formée par l'usage de la parole. Donc, en toutes hypothèses, le symbolisme mathématique est le fruit d'une élaboration secondaire, supposant au préalable l'usage d'un discours et la possibilité de concevoir des conventions explicites. Il n'en reste pas moins que l'algorithme mathématique exprimera des lois formelles de symbolisation, des structures syntaxiques, indépendantes de tel ou tel moyen d'expression particulier. » Sur ces problèmes, cf. aussi G.-G. Granger, Pensée formelle et sciences de l'homme, p. 38 sq. et notamment pp. 43 et 50 sq. (sur le Renversement des rapports de la langue orale et de l'écriture).
Cited in De la grammatologie p.12
Pensée formelle et sciences de l'homme
1960
p. 38
« Le symbolisme mathématique est une convention d'écriture, un symbolisme scriptural. C'est seulement par un abus de vocabulaire ou par analogie que l'on parle d'un "langage mathématique". L'algorithme est en réalité une "caractéristique", il consiste en caractères écrits. Il ne parle pas, sinon par l'intermédiaire d'une langue qui fournit non seulement l'expression phonétique des caractères, mais aussi la formulation des axiomes permettant de déterminer la valeur de ces caractères. Il est vrai qu'à la rigueur on pourrait déchiffrer des caractères inconnus, mais cela suppose toujours un savoir acquis, une pensée déjà formée par l'usage de la parole. Donc, en toutes hypothèses, le symbolisme mathématique est le fruit d'une élaboration secondaire, supposant au préalable l'usage d'un discours et la possibilité de concevoir des conventions explicites. Il n'en reste pas moins que l'algorithme mathématique exprimera des lois formelles de symbolisation, des structures syntaxiques, indépendantes de tel ou tel moyen d'expression particulier. » Sur ces problèmes, cf. aussi G.-G. Granger, Pensée formelle et sciences de l'homme, p. 38 sq. et notamment pp. 43 et 50 sq. (sur le Renversement des rapports de la langue orale et de l'écriture).
Cited in De la grammatologie p.12
Pensée formelle et sciences de l'homme
1960
p. 43
« Le symbolisme mathématique est une convention d'écriture, un symbolisme scriptural. C'est seulement par un abus de vocabulaire ou par analogie que l'on parle d'un "langage mathématique". L'algorithme est en réalité une "caractéristique", il consiste en caractères écrits. Il ne parle pas, sinon par l'intermédiaire d'une langue qui fournit non seulement l'expression phonétique des caractères, mais aussi la formulation des axiomes permettant de déterminer la valeur de ces caractères. Il est vrai qu'à la rigueur on pourrait déchiffrer des caractères inconnus, mais cela suppose toujours un savoir acquis, une pensée déjà formée par l'usage de la parole. Donc, en toutes hypothèses, le symbolisme mathématique est le fruit d'une élaboration secondaire, supposant au préalable l'usage d'un discours et la possibilité de concevoir des conventions explicites. Il n'en reste pas moins que l'algorithme mathématique exprimera des lois formelles de symbolisation, des structures syntaxiques, indépendantes de tel ou tel moyen d'expression particulier. » Sur ces problèmes, cf. aussi G.-G. Granger, Pensée formelle et sciences de l'homme, p. 38 sq. et notamment pp. 43 et 50 sq. (sur le Renversement des rapports de la langue orale et de l'écriture).
Cited in De la grammatologie p.12
Pensée formelle et sciences de l'homme
1960
p. 50
« Le symbolisme mathématique est une convention d'écriture, un symbolisme scriptural. C'est seulement par un abus de vocabulaire ou par analogie que l'on parle d'un "langage mathématique". L'algorithme est en réalité une "caractéristique", il consiste en caractères écrits. Il ne parle pas, sinon par l'intermédiaire d'une langue qui fournit non seulement l'expression phonétique des caractères, mais aussi la formulation des axiomes permettant de déterminer la valeur de ces caractères. Il est vrai qu'à la rigueur on pourrait déchiffrer des caractères inconnus, mais cela suppose toujours un savoir acquis, une pensée déjà formée par l'usage de la parole. Donc, en toutes hypothèses, le symbolisme mathématique est le fruit d'une élaboration secondaire, supposant au préalable l'usage d'un discours et la possibilité de concevoir des conventions explicites. Il n'en reste pas moins que l'algorithme mathématique exprimera des lois formelles de symbolisation, des structures syntaxiques, indépendantes de tel ou tel moyen d'expression particulier. » Sur ces problèmes, cf. aussi G.-G. Granger, Pensée formelle et sciences de l'homme, p. 38 sq. et notamment pp. 43 et 50 sq. (sur le Renversement des rapports de la langue orale et de l'écriture).
Cited in De la grammatologie p.12
Introduction à la métaphysique
1958
p. 50
Dès l'Introduction à la métaphysique, Heidegger renonce au projet et au mot d'ontologie.
Cited in De la grammatologie p.35
Phaedrus in Le Banquet / Phèdre
1964
p. 165
Le mal d'écriture vient du dehors (ἔξωθεν) disait déjà le Phèdre (275 a).
Cited in De la grammatologie p.50
Fragment d'un Essai sur les langues
1861
p. 295
Mnauscrit recueilli dans la Pléiade sous le titre Prononciation (T. II, p. 1 248). On en situe la rédaction aux environs de 1761 (voir la note des éditeurs de la Pléiade). La phrase que nous venons de citer est la dernière du fragment tel qu'il est publié dans la Pléiade. Elle n'apparaît pas dans l'édition partielle du même groupe de notes par Streckeisen-Moultou, sous le titre de Fragment d'un Essai sur les langues et Notes détachées sur le même sujet, in Œuvres inédites de J.-J. Rousseau, 1861, p. 295.
Cited in De la grammatologie p.54
L'interprétation du rêve
Par un mouvement dont on sait ce qu'il donna à penser à Freud dans le Traumdeutung, Saussure accumule ainsi les arguments contradictoires pour emporter la décision satisfaisante : l'exclusion de l'écriture.
Cited in De la grammatologie p.64
Cours de linguistique générale
1960
p. 101
Outre que le phonème est l'inimaginable lui-même, et qu'aucune visibilité ne peut lui ressembler, il suffit de tenir compte de ce que dit Saussure de la différence entre le symbole et le signe (p. 101) pour ne plus comprendre comment il peut à la fois dire de l'écriture qu'elle est « image » ou « figuration » de la langue et définir ailleurs la langue et l'écriture comme « deux systèmes de signes distincts » (p. 45).
Cited in De la grammatologie p.64
Principles of Phenomenology in The Philosophical Writings of Peirce
1955
« La science de la sémiotique a trois branches. La première est nommée par Duns Scot grammatica speculativa. Nous pourrions l'appeler grammaire pure. Elle a pour tâche de déterminer ce qui doit être vrai du representamen utilisé par tout esprit scientifique pour qu'il puisse exprimer un sens quelconque (any meaning). La seconde est la logique proprement dite. C'est la science de ce qui est quasi nécessairement vrai des representamina de toute intelligence scientifique pour qu'elle puisse avoir un objet quelconque, c'est-à-dire être vraie. En d'autres termes, la logique proprement dite est la science formelle des conditions de la vérité des représentations. La troisième branche, je l'appellerais, en imitant la manière de Kant lorsqu'il restaure de vieilles associations de mots en instituant une nomenclature pour des conceptions nouvelles, rhétorique pure. Elle a pour tâche de déterminer les lois selon lesquelles, dans toute intelligence scientifique, un signe donne naissance à un autre signe, et plus spécialement selon lesquelles une pensée en engendre une autre. »
Cited in De la grammatologie p.68
Phaedrus in Le Banquet / Phèdre
1964
p. 170
(Le Phèdre (277 e) condamnait précisément l'écriture comme jeu – paidia – et opposait cet enfantillage à la gravité sérieuse et adulte (spoudé) de la parole.)
Cited in De la grammatologie p.70
Essais de linguistique générale
1963
p. 117
Jusqu'à quel point Saussure aurait-il soutenu l'inséparabilité de la matière et de la forme qui reste l’argument le plus important de Jakobson et Halle (p. 117) ?
Cited in De la grammatologie p.77