Art de jouir et autres fragments in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I
p. 1174
« En me disant j'ai joüi, je joüis encore ».
Cited in De la grammatologie p.420
Émile ou de l'éducation
1966
« Délivré de l'inquiétude de l'espérance, et sûr de perdre ainsi peu à peu celle du désir, en voyant que le passé ne m'était plus rien, je tâchais de me mettre tout à fait dans l'état d'un homme qui commence à vivre. Je me disais qu'en effet nous ne faisions jamais que commencer, et qu'il n'y a point d'autre liaison dans notre existence qu'une succession de moments présents dont le premier est toujours celui qui est en acte. Nous naissons et nous mourons à chaque instant de notre vie. »
Cited in De la grammatologie p.420
Confessions in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I
p. 585
« Sans cesse occupé de mon bonheur passé, je le rappelle et le rumine, pour ainsi dire, au point d'en jouir derechef quand je veux ».
Cited in De la grammatologie p.420
Mon portrait in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I
p. 1127
« Je joüis encore du plaisir qui n'est plus »
Cited in De la grammatologie p.420
Discours sur les sciences et les arts in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. III
p. 12
« C'était une ancienne tradition passée de l'Egypte en Grèce, qu'un dieu ennemi du repos des hommes était l'inventeur des sciences *... En effet, soit qu'on feuillette les annales du monde, soit qu'on supplée à des chroniques incertaines par des recherches philosophiques, on ne trouvera pas aux connaissances humaines une origine qui réponde à l'idée qu'on aime à s'en former... Le défaut de leur origine ne nous est que trop retracé dans leurs objets... * On voit aisément l'allégorie de la fable de Prométhée ; et il ne paraît pas que les Grecs qui l'ont cloué sur le Caucase, en pensassent guère plus favorablement que les Egyptiens de leur Dieu Teuthus » (p. 12).
Cited in De la grammatologie p.421
Rêveries du promeneur solitaire in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I
p. 999
« Je fixerai par l'écriture celles [les « contemplations charmantes »] qui pourront me venir encore : chaque fois que je les relirai m'en rendra la jouissance » (Rêveries, p. 999).
Cited in De la grammatologie p.421
Essai sur l'origine des langues
1817
(« L'écriture, qui semble devoir fixer la langue, est précisément ce qui l'altère ; elle n'en change pas les mots mais le génie »)
Cited in De la grammatologie p.423
Essai sur l'origine des langues
1817
« L'écriture substitue l'exactitude à l'expression. »
Cited in De la grammatologie p.423
Essai sur l'origine des langues
1817
« En écrivant, on est forcé de prendre tous les mots dans l'acception commune ; mais celui qui parle varie les acceptions par les tons, il les détermine comme il lui plaît ; moins gêné pour être clair, il donne plus à la force ; et il n'est pas possible qu'une langue qu'on écrit garde longtemps la vivacité de celle qui n'est que parlée. »
Cited in De la grammatologie p.423
Essai sur l'origine des langues
1817
« Les moyens qu'on prend pour suppléer à celui-là étendent, allongent la langue écrite, et, passant des livres dans le discours, énervent la parole même. »
Cited in De la grammatologie p.424
Émile ou de l'éducation
1966
« Que sert d'inscrire dans leur tête un catalogue de signes qui ne représentent rien pour eux ? »
Cited in De la grammatologie p.425
Émile ou de l'éducation
1966
« ... on nous donne gravement pour de la philosophie les rêves de quelques mauvaises nuits. On me dira que je rêve aussi ; j'en conviens : mais ce que les autres n'ont garde de faire, je donne mes rêves pour des rêves, laissant chercher s'ils ont quelque chose d'utile aux gens éveillés. »
Cited in De la grammatologie p.425