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-381 1967
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1944 1991

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Sans cela je ne vois pas comment le système eût pu subsister, et l'équilibre se maintenir. Dans les deux règnes organisés, les grandes espèces eussent, à la longue, absorbé les petites : toute la terre n'eût bientôt été couverte que d'arbres et de bêtes féroces ; à la fin tout eût péri. » Suit une admirable description du travail de l'homme dont « la main » retient la dégradation de la nature et « retarde ce progrès ».

Cited in De la grammatologie p.353

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« La terre nourrit les hommes ; mais quand les premiers besoins les ont dispersés, d'autres besoins les rassemblent, et c'est alors seulement qu'ils parlent et font parler d'eux. Pour ne pas me trouver en contradiction avec moi-même, il faut me laisser le temps de m'expliquer. »

Cited in De la grammatologie p.353

Footnote

Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

Essai : « Les révolutions des saisons sont une autre cause plus générale et plus permanente, qui dut produire le même effet dans les climats exposés à cette variété. »

Cited in De la grammatologie p.353

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Fragments Politiques in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 531

Fragment sur les climats : « Une autre diversité qui multiplie et combine la précédente est celle des saisons. Leur succession, portant alternativement plusieurs climats en un seul, accoutume les hommes qui l'habitent à leurs impressions diverses, et les rend capables de passer et de vivre dans tous les pays dont la température se fait sentir dans le leur », (p. 531).

Cited in De la grammatologie p.353

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Forcés de s'approvisionner pour l'hiver, voilà les habitants dans le cas de s'entraider, les voilà contraints d'établir entre eux quelque sorte de convention. Quand les courses deviennent impossibles et que la rigueur du froid les arrête, l'ennui les lie autant que le besoin : les Lapons, ensevelis dans leurs glaces, les Esquimaux, le plus sauvage de tous les peuples, se rassemblent l'hiver dans leurs cavernes, et l'été ne se connaissent plus. Augmentez d'un degré leur développement et leurs lumières, les voilà réunis pour toujours ».

Cited in De la grammatologie p.354

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« L'estomac ni les intestins de l'homme ne sont pas faits pour digérer la chair crue : en général son goût ne la supporte pas. A l'exception peut-être des seuls Esquimaux dont je viens de parler, les sauvages mêmes grillent leurs viandes. A l'usage du feu, nécessaire pour les cuire, se joint le plaisir qu'il donne à la vue, et sa chaleur agréable au corps : l'aspect de la flamme, qui fait fuir les animaux, attire l'homme. On se rassemble autour d'un foyer commun, on y fait des festins, on y danse : les doux liens de l'habitude y rapprochent insensiblement l'homme de ses semblables, et sur ce foyer rustique brûle le feu sacré qui porte au fond des cœurs le premier sentiment de l'humanité. »

Cited in De la grammatologie p.354

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Dans les pays chauds, les sources et les rivières, inégalement dispersées, sont d'autres points de réunion, d'autant plus nécessaires que les hommes peuvent moins se passer d'eau que de feu : les barbares surtout, qui vivent de leurs troupeaux ont besoin d'abreuvoirs communs... La facilité des eaux peut retarder la société des habitants dans les lieux bien arrosés. »

Cited in De la grammatologie p.354

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

A la structure de réversibilité que nous venons de décrire, Rousseau tient à assigner un commencement absolu et fixe : « le genre humain, né dans les pays chauds ».

Cited in De la grammatologie p.354

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

Il y a certes une expérience du temps, mais d'un temps de présence pure, ne donnant lieu ni au calcul, ni à la réflexion, ni à la comparaison : « âge heureux où rien ne marquait les heures ».

Cited in De la grammatologie p.355

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Le plaisir et le désir confondus ensemble, se faisaient sentir à la fois. »

Cited in De la grammatologie p.355

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Émile ou de l'éducation

Jean-Jacques Rousseau

1966

On comparera cette description de la fête à celle de la Lettre à d'Alembert et, plus précisément en ce qui touche au temps, à celle de l'Emile. « Nous serions nos valets pour être nos maîtres, chacun serait servi par tous ; le temps passerait sans le compter » (p. 440).

Cited in De la grammatologie p.355

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La Transparence et l'Obstacle

Jean Starobinski

1957

p. 317

Lisons cette page, sans doute la plus belle de l'Essai. Elle n'est jamais citée mais elle mériterait de l'être chaque fois qu'on évoque le thème de l'eau ou « la transparence du cristal ».

Cited in De la grammatologie p.355

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« ... dans les lieux arides où l'on ne pouvait avoir de l'eau que par des puits, il fallut bien se réunir pour les creuser, ou du moins s'accorder pour leur usage. Telle dut être l'origine des sociétés et des langues dans les pays chauds. Là se formèrent les premiers liens des familles, là furent les premiers rendez-vous des deux sexes. Les jeunes filles venaient chercher de l'eau pour le ménage, les jeunes hommes venaient abreuver leurs troupeaux. Là, des yeux accoutumés aux mêmes objets dès l'enfance commencèrent d'en voir de plus doux. Le cœur s'émut à ces nouveaux objets, un attrait inconnu le rendit moins sauvage, il sentit le plaisir de n'être pas seul. L'eau devint insensiblement plus nécessaire, le bétail eut soif plus souvent : on arrivait en hâte, et l'on partait à regret. Dans cet âge heureux où rien ne marquait les heures, rien n'obligeait à les compter : le temps n'avait d'autre mesure que l'amusement et l'ennui. Sous de vieux chênes, vainqueurs des ans, une ardente jeunesse oubliait par degrés sa férocité : on s'apprivoisait peu à peu les uns avec les autres ; en s'efforçant de se faire entendre, on apprit à s'expliquer. Là, se firent les premières fêtes : les pieds bondissaient de joie, le geste empressé ne suffisait plus, la voix l'accompagnait d'accents passionnés ; le plaisir et le désir, confondus ensemble, se faisaient sentir à la fois : là fut enfin le vrai berceau des peuples ; et du pur cristal des fontaines sortirent les premiers feux de l'amour. »

Cited in De la grammatologie p.356

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Quoi donc ! avant ce temps les hommes naissaient-ils de la terre ? les générations se succédaient-elles sans que les deux sexes fussent unis, et sans que personne s'entendît ? Non : il y avait des familles, mais il n'y avait point de nations ; il y avait des langues domestiques, mais il n'y avait point de langues populaires ; il y avait des mariages, mais il n'y avait point d'amour. Chaque famille se suffisait à elle-même et se perpétuait par son seul sang : les enfants, nés des mêmes parents, croissaient ensemble, et trouvaient peu à peu des manières de s'expliquer entre eux : les sexes se distinguaient avec l'âge ; le penchant naturel suffisait pour les unir, l'instinct tenait lieu de passion, l'habitude tenait lieu de préférence, on devenait mari et femme sans avoir cessé d'être frère et sœur. »

Cited in De la grammatologie p.357

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Émile ou de l'éducation

Jean-Jacques Rousseau

1966

Tant que l'inceste est permis, il n'y a pas d'inceste, bien sûr, mais il n'y a pas davantage de passion amoureuse. Les rapports sexuels se limitent aux besoins de la reproduction ; ou bien ils n'existent pas du tout : c'est la situation de l'enfant selon l'Emile. Mais Rousseau dirait-il des rapports de l'enfant avec sa mère ce qu'il dit ici de ses rapports avec sa sœur ? Il est vrai que la mère est bien absente de l'Emile. « L'enfant élevé selon son âge est seul. Il ne connaît d'attachements que ceux de l'habitude ; il aime sa sœur comme sa montre, et son ami comme son chien. Il ne se sent d'aucun sexe, d'aucune espèce : l'homme et la femme lui sont également étrangers. » (p. 256).

Cited in De la grammatologie p.357

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Il fallut bien que les premiers hommes épousassent leurs sœurs. Dans la simplicité des premières mœurs, cet usage se perpétua sans inconvénient tant que les familles restèrent isolées, et même après la réunion des plus anciens peuples ; mais la loi qui l'abolit n'en est pas moins sacrée pour être d'institution humaine. Ceux qui ne la regardent que par la liaison qu'elle forme entre les familles n'en voient pas le côté le plus important. Dans la familiarité que le commerce domestique établit nécessairement entre les deux sexes, du moment qu'une si sainte loi cesserait de parler au cœur et d'en imposer aux sens, il n'y aurait plus d'honnêteté parmi les hommes, et les plus effroyables mœurs causeraient bientôt la destruction du genre humain ». (Nous soulignons.)

Cited in De la grammatologie p.358