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doi:10.34770/yw3y-ze12
Œuvres complètes, tome III, Rousseau (1964) ‖ p. 172 ‖ Derrida's Margins Skip to annotations
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Page text (OCR generated): - , .; . -— r1§~7\n,_. ‘."... * ‘ x.v‘-x...z,._v« H a. A. ‘ .1 l 172 SUR L’ORIGINE DE L’INEGALITE inconnus auX Sauvages de I’Amérique qui pour cela sont toujours demeurés telsl; les autres Peuples sem— blent méme étre reétés Barbares tant qu’ils ont pratiqué l’un de ces Arts sans l’autre; et l’une des meilleures rai- sonspeut—étrepourqu01l’Europe a été, sinon plutot, du moins plus conStamment, et mieuX policée que les autres parties du monde, c’eSt qu’elle est a la fois la plus abondante en fer et la plus fertile en bledz. Il est tres difficile de conjeéturer comment les hommes sont parvenus a connoitre et employer le fer: car i1 n’est pas croyable qu’ils ayent imagine d’euX memes de tirer la matie’re de la mine et de lui donner les pre’pa- rations ne’cessaires pour la mettre en fusion avant que de savoir ce qui en résulteroit. D’un autre cote on peut d’autant moins attribuer cette découverte a quelque incendie aggixdwentel que les mines ne se forment que dans :des‘-jlieu§iwarigles, et de’nués d’arbres et de plantes, de sorte qu’ondiroii: que la Nature avoit pris_.‘desisvapwgégautipfls pour nousglerobercefatal secret3. Il ne reétel ionc quelacrrconstance extraordinaire de quelque; Volcan qui, vomissant des matiéres métalliques en fusiofijm‘aura donne’ aux Observateurs l’idée d’imiter cette operation de la Nature; encore faut—il leur supposer bien du cou- rage et de la prévoyance pour entreprendre un travail aussi pénible et envisager d’aussi loin les avantages qu’ils en pouvoient retirer; ce qui ne convient guéres qu’a des esprits déja plus exercés que ceux~ci ne le devoient étre. Quant a l’agriculture,“ 1e p’rincipe en-fut connu long- tems avant que la pratique en fut étab“l‘ie,“”et”il n’est guéres possible que les hommes sans cesse occupés a tirer leur subsistance des arbres et des plantes n’eussent asse’s promptement l’idée des voyes, que la Nature employe pour la generation des Ve’gétaux; mais leur induStrie ne se tourna probablement que fort tard de ce cote-la, soit parce que les arbres qui avec la chasse et la péche fournissoient a leur nourriture, n’avoient pas besoin de leurs soins, soit faute de connoitre l’usage du bled, soit faute d’inStrumens pour le cultiver, soit faute de 5 prévoyance pour le besoin a venir, soit enfin faute de moyens pour empécher les autres de s’approprier le fruit de leur travail. Devenus plus industrieux, on peut croire qu’avec des pierres aigues, et des batons pointus ils commencérent par cultiver quelques legumes ou
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l'un de ces Arts sans l'autre

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D'un autre côté on peut d'autant moins attribuer cette découverte à quelque incendie accidentel que les mines ne se forment que dans des lieux arides, et dénüés d'arbres et de plantes, de sorte qu'on diroit que la Nature avoit pris des précautions pour nous dérober ce fatal secret.

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Volcan

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Quant à l'agriculture, le principe en fut connu longtems avant que la pratique en fût établie

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legumes