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doi:10.34770/yw3y-ze12
Œuvres complètes, tome III, Rousseau (1964) ‖ p. 142 ‖ Derrida's Margins Skip to annotations
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Page text (OCR generated): 142 SUR L’OLRIGINE DE L’INE SALITE éprouve 1a meme impression, mais il se recoggmgigmiibre d’acquiescer, ou de resiéter; et c’est surtout danism'il‘la conscience, de cet‘temliherté que se montre la spiritualité desona (31 car la PhY$i% expligg; en quelque maniére le mécanisme deseng et laformatlodesmlees, mais clans la puissance de voulgir ou""\"plutot de choisir, et dans le sentiment de cett‘ewpuissance on ne tr’oilve que des aé’ces purement spirituels, dont on n’explique rien par les LoiX de la Mécanique. Mais, quand les difficultés qui environment toutes ces queétions, laisseroient quelque lieu de disputer sur cette difference de l’homme et de l’animal, il y a une autre qualité tres spécifique qui les distingue, et sur laquelle i1 ne peut y avoir de conteétation, c’eét la faculté de se * perfeétionner; faculté qui, a l’aide des circonStances, iff‘‘‘‘"‘“"“fi‘e‘tt‘°“€‘=3""l"opp‘“é““”””’sii1ccessivement toutes les autres, et reside parmi nous tant dans l’espéce, que dans l’individu, au lieu qu’un animal eSt, au bout de quelques mois, ce qu’il sera toute sa Vie, et son espéce, au bout de mille ans, ce qu’elle étoit la premiere année de ces mille ansz. Pour- quoi l’homme seul eSt il sujet a devenir imbecile PN’est ce point qu’il retourne ainsi dans son état primitif, et que, tandis que la Béte, qui n’a rien acquis et qui n’a rien non plus a perdre, reSte toujours avec son inétinét, l’homme reperdant par la vieillesse ou d’autres accidens, tout ce que sa gerfefiibi/égé lui avoit fait acquerir, retombe ainsi plus basii”‘“tjuewla”‘Béte méme3 P IlserOItwtriste pour nous d’étre forces cle convenir, que cette faculté distinétive, et presque illimitée, eét la source de tous les malheurs de l’homme; que c’eét elle qui le tire, a force de tems, de cette condition originaire, dans laquelle il couleroit des jours tranquilles, et innocens; que c’eét elle, qui faisant éclore avec les siécles ses lumigres et ses erreurs, ses Vices et ses vertus, le rend a lalongue lepfltiranflfld‘e ui- méme, et de la Nature (IX.*). IlSEIONaffreuX d’étre obliges de louer comme un étre bien—faisant celui qui le premier suggera a l’habitant des Rives de l’Orenoque l’usage de ces Ais qu’il applique sur les tempes de ses Enfans, et qui leur assurent du moins une partie de leur imbecilité, et de leur bonheur originel4. L’Homme Sauvage, livre’ par la Nature au seul instinét, ou plutot dédommagé de celui qui lui manque peut—étre, par des facultés capables d’y suppléer d’abord, et de ; <,.' t:
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mais il se reconnoit libre d'acquiescer, ou de resister; et c'est surtout dans la conscience de cette liberté que se montre la spiritualité de son ame: car la Physique explique en quelque manière le mécanisme des sens et la formation des idées; mais dans la puissance de vouloir ou plûtôt de choisir, et dans le sentiment de cette puissance on ne trouve que des actes purement spirituels, dont on n'explique rien par les Loix de la Mécanique.

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perfectionner

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perfectabilité

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Il seroit triste

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ses lumières et ses erreurs

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le tiran

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Il seroit affreux