Fundamentals of Language
1963
Cited in De la grammatologie
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p. 111 p. 116 p. 117 p. 162Insertions
pp. 86-87 Insertion A recto pp. 86-87 Insertion A verso pp. 108-109 Insertion A in situ recto pp. 108-109 Insertion A in situ verso pp. 108-109 Insertion A recto pp. 108-109 Insertion A verso pp. 116-117 Insertion A recto pp. 116-117 Insertion A verso pp. 162-163 Insertion A recto pp. 162-163 Insertion A verso![Page text (OCR generated): 'R—i
PHONOLOGIE 117
ll 11’ y a 1ien dans la société humaine q111 ressemble a unewsup—
MM plan’gjjmi du code parlé pa1 ses rephques Visuelles on WM
seulement s ’ajouter a ce code des auxfllaires EaraSItanes tandis
que le code parlé, constamment et inaltérablement, continue a
fonctionner. Il est tout aussi. impossible de soutenir que la forme
linguistique est manifestée par deux substances équipollentes
~—-— graphique et phonique -~ que de prétendre que la forme
musicale est manifestée par deux variables _... les notes et les
sons. Car, de meme qu’on ne peut abstraire la forme musicale de
la matiere sonore qu ’elle organise, de meme la forme, en phone-
matique, doit étre étudiée en relation avec la matiere sonore 11c
Wf‘firkM' 111w 1,
le ‘code unguisuque eh01311,reaaapte d1sseque et class1f1e selonm
ses propres Voies. Cemme les echeHes‘ musmales les strncimpq
phonemathues const1tuent 11ne mterventlon de la culture dans
la nature, un artifice qui impose des regles logiques au conti~
nuum sonore.
2.5. Les de’marches du cryptanalyste et du décodeur, concues com-
me dear. techniques complémentaires. Le destinataire d’un message
code’ est suppose e11 possession du code et par son intermédiaire
il interprete le message. A la difference de ce décodeur, 1e
cryptanalyste tombe en possession d’un message sans avoir
aucune connaissance anterieure du code sous-jacent ; ce n’est
que par d’habiles manipulations du message qu’il arrive 51 déchif—
frer le code. U11 sujet indigene réagit a un texte e'noncé dans sa
langue comme un decodeur normal, tandis qu’un e'tranger, a qui
la langue 11’est pas familiere, se trouve devant le texte dans la
situation d’un cryptanalyste. Le linguiste qui aborde une langue
totalement inconnue procede comme un cryptanalyste jusqu’a ce
que, par un déchiffrag‘e graduel du code en question, i]. réussisse
finalement a aborder tout message formulé dans cette langue
comme 1111 decodeur indigéne.
L’usager, indigene 011. naturalisé, d’une langue, 11ne fois qu’il a
recu 11ne formation linguistique, est conscient des fonctions rem-
plies par les diffe’rents elements du son et peut utiliser cette con-
naissance pour re’soudre la forme sonore en ses divers traits por-
teurs d’information. ll se servira de divers « presupposes gram-
maticaux de l’analyse phonématique » pour dégager les traits
distinctifs, configuratifs et expressifs (1).
M
(1) KL. Pike : << Grammatical prerequisites to phonemic analysis >>, 'W 0rd,
3 (1947) et << More on graini'niatical prerequisites >1, Word, 8, (1952).](/library/jakobson-fundamentals-of-language-1963/gallery/images/p-117/large/)
Anchor text:
même la forme, en phonématique, doit être étudiée en relation avec la matière sonore que le code linguistique choisit, réadapte, dissèque et classifie selon ses propres voies. Comme les échelles musicales, les structures