Cours de linguistique générale
1960
p. 45
Outre que le phonème est l'inimaginable lui-même, et qu'aucune visibilité ne peut lui ressembler, il suffit de tenir compte de ce que dit Saussure de la différence entre le symbole et le signe (p. 101) pour ne plus comprendre comment il peut à la fois dire de l'écriture qu'elle est « image » ou « figuration » de la langue et définir ailleurs la langue et l'écriture comme « deux systèmes de signes distincts » (p. 45).
Cited in De la grammatologie p.64
Cours de linguistique générale
1960
p. 101
Comme le mot « arbitraire » selon Saussure, elle « ne doit pas donner l'idée que le signifiant dépend du libre choix du sujet parlant » (p. 101).
Cited in De la grammatologie p.65
Elements of Logic
1932
p. 302
« Symbols grow. They come into being by development out of other signs, particularly from icons, or from mixed signs partaking of the nature of icons and symbols. We think only in signs. These mental signs are of mixed nature ; the symbol parts of them are called concepts. If a man makes a new symbol, it is by thoughts involving concepts. So it is only out of symbols that a new symbol can grow. Omne symbolum de symbolo. »
Cited in De la grammatologie p.67
Elements of Logic
1932
p. 302
« La logique, en son sens général, n'est, comme je crois l'avoir montré, qu'un autre nom pour la sémiotique (σημειωτική), la doctrine quasi nécessaire, ou formelle, des signes. »
Cited in De la grammatologie p.68
Principles of Phenomenology in The Philosophical Writings of Peirce
1955
p. 93
On peut lire dans les Principles of phenomenology que « l'idée de manifestation est l'idée d'un signe ».
Cited in De la grammatologie p.69
Elements of Logic
1932
p. 302
« Anything which determines something else (its interpretant) to refer to an object to which itself refers (its object) in the same way, the interpretant becoming in turn a sign, and so an ad infinitum… If the series of successive interpretants comes to an end, the sign is thereby rendered imperfect, at least [sic] ».
Cited in De la grammatologie p.70
Cours de linguistique générale
1960
p. 101
« On peut donc dire, écrit Saussure, que les signes entièrement arbitraires réalisent mieux que les autres l'idéal du procès sémiologique ; c'est pourquoi la langue, le plus complexe et le plus répandu des systèmes d'expression, est aussi le plus caractéristique de tous ; en ce sens la linguistique peut devenir le patron général de toute sémiologie, bien que la langue ne soit qu'un système particulier » (p. 101. Nous soulignons).
Cited in De la grammatologie p.72
Cours de linguistique générale
1960
p. 33
Demandons-nous, de façon plus intérieure et plus concrète, en quoi la langue n'est pas seulement une espèce d'écriture, « comparable à l'écriture » – dit curieusement Saussure (p. 33) – mais une espèce de l'écriture.
Cited in De la grammatologie p.72
Rhétorique de l'image
1964
p. 2
« Il faut en somme admettre dès maintenant la possibilité de renverser un jour la proposition de Saussure : la linguistique n'est pas une partie, même privilégiée, de la science générale des signes, c'est la sémiologie qui est une partie de la linguistique. »
Cited in De la grammatologie p.72
Rhétorique de l'image
1964
p. 2
Ce renversement cohérent, soumettant la sémiologie à une « trans-linguistique », conduit à sa pleine explicitation une linguistique histoirquement dominée par la métaphysique logocentrique, pour laquelle en effet il n'y a, il ne devrait y avoir « de sens que nommé » (ibid.).
Cited in De la grammatologie p.72
Cours de linguistique générale
1960
p. 33
« La langue est comparable à un système de signes exprimant des idées, et par là, comparable à l'écriture, à l'alphabet des sourds-muets, aux rites symboliques, aux formes de politesse, aux signaux militaires, etc. Elle est seulement le plus important de ces systèmes » (p. 33. Nous soulignons).
Cited in De la grammatologie p.73
Cours de linguistique générale
1960
p. 163
« Si la partie conceptuelle de la valeur est constituée uniquement par des rapports et des différences avec les autres termes de la langue, on peut en dire autant de sa partie matérielle. Ce qui importe dans le mot, ce n'est pas le son lui-même, mais les différences phoniques qui permettent de distinguer ce mot de tous les autres, car ce sont elles qui portent la signification… jamais un fragment de langue ne pourra être fondé, en dernière analyse, sur autre chose que sur sa non-coïncidence avec le reste » (p. 163).
Cited in De la grammatologie p.73
Cours de linguistique générale
1960
p. 165
« Comme on constate un état de choses identique dans cet autre système de signes qu'est l'écriture, nous le prendrons comme terme de comparaison pour éclairer toute cette question » (p. 165).
Cited in De la grammatologie p.73
Cours de linguistique générale
1960
pp. 165-166
« Comme on constate un état de choses identique dans cet autre système de signes qu'est l'écriture, nous le prendrons comme terme de comparaison pour éclairer toute cette question. En fait : 1) Les signes de l'écriture sont arbitraires ; aucun rapport, par exemple, entre la lettre t et le son qu'elle désigne ; 2) la valeur des lettres est purement négative et différentielle ; ainsi une même personne peut écrire t avec des variantes telle que: […]. La seule chose essentielle est que ce signe ne se confonde pas sous sa plume avec celui de l, de d, etc. ; 3) les valeurs de l'écriture n'agissent que par leur opposition réciproque au sein d'un système défini, composé d'un nombre déterminé de lettres. Ce caractère, sans être identique au second, est étroitement lié avec lui, parce que tous deux dépendent du premier. Le signe graphique étant arbitraire, sa forme importe peu, ou plutôt n'a d'importance que dans les limites imposées par le système ; 4) le moyen de production du signe est totalement indifférent, car il n'intéresse pas le système (cela découle aussi du premier caractère). Que j'écrive les lettres en blanc ou en noir, en creux ou en relief, avec une plume ou un ciseau, cela est sans importance pour leur signification » (165-166).
Cited in De la grammatologie p.73
Cours de linguistique générale
1960
p. 21
« L'essentiel de la langue, nous le verrons, est étranger au caractère phonique du signe linguistique » (p. 21).
Cited in De la grammatologie p.74
Cours de linguistique générale
1960
p. 166
« Ce qu'il y a d'idée ou de matière phonique dans un signe importe moins que ce qu'il y a autour de lui dans les autres signes » (p. 166).
Cited in De la grammatologie p.75