Phaedrus in Le Banquet / Phèdre
1964
Rappelons la définition aristotélicienne : « Les sons émis par la voix sont les symboles des états de l'âme, et les mots écrits les symboles des mots émis par la voix. »
Cited in De la grammatologie p.45
Cours de linguistique générale
1960
p. 99
« Nous proposons de consderver le mot signe pour désigner le total, et de remplacer concept et image acoustique respectivement par signifié et signifiant. »
Cited in De la grammatologie p.46
Cours de linguistique générale
1960
p. 156
Le mot est donc déjà une unité constituée, un effet de « ce fait en quelque sorte mystérieux, que la "pensée-son" implique des divisions » (p. 156).
Cited in De la grammatologie p.46
Le Mot
1965
« Ce qu'un linguiste contemporain peut dire du mot illustre bien à quelle révision générale des concepts traditionnels la recherche fonctionnaliste et structuraliste des trente-cinq dernières années a dû procéder afin de donner une base scientifique à l'observation et à la description des langues. Certaines applications de la linguistique, comme les recherches relatives à la traduction mécanique, par l'accent qu'elles mettent sur la forme écrite du langage, pourraient faire croire à l'importance foncière des divisions du texte écrit et faire oublier que c'est de l'énoncé oral qu'il faut toujours partir pour comprendre la nature réelle du langage humain. Aussi est-il, plus que jamais, indispensable d'insister sur la nécessité de pousser l'examen au-delà des apparences immédiates et des structures le plus familières au chercheur. C'est derrière l'écran du mot qu'apparaissent bien souvent les traits réellement fondamentaux du langage humain. »
Cited in De la grammatologie p.47
Cours de linguistique générale
1960
p. 47
« Il n'y a que deux systèmes d'écriture : 1. le système idéographique, dans lequel le mot est représenté par un signe unique et étranger aux sons dont il se compose. Ce signe se rapporte à l'ensemble du mot, et par-là, indirectement à l'idée qu'il exprime. L'exemple classique de ce système est l'écriture chinoise. 2. le système dit communément "phonétique", qui vise à reproduire la suite des sons se succédant dans le mot. Les écritures phonétiques sont tantôt syllabiques, tantôt alphabétiques, c'est-à-dire basées sur les éléments irréductibles de la parole. D'ailleurs les écritures idéographiques deviennent volontiers mixtes : certains idéogrammes, détournés de leur valeur première, finissent par représenter des sons isolés » (p. 47).
Cited in De la grammatologie p.48
Cours de linguistique générale
1960
p. 48
« Nous bornerons notre étude au système phonétique, et tout spécialement à celui qui est en usage aujourd'hui et dont le prototype est l'alphabet grec » (p. 48).
Cited in De la grammatologie p.48
Cours de linguistique générale
1960
p. 44
Si l'écriture n'est que la « figuration » (p. 44) de la langue, on a le droit de l'exclure de l'intériorité du système (car il faudrait croire qu'il y a ici un dedans de la langue), comme l'image doit pouvoir s'exclure sans dommage du système de la réalité.
Cited in De la grammatologie p.49
Cours de linguistique générale
1960
p. 44
Se proposant pour thème « la représentation de la langue par l'écriture », Saussure commence ainsi par poser que l'écriture est « en elle-même étrangère au système interne » de la langue (p. 44).
Cited in De la grammatologie p.49
Cours de linguistique générale
1960
p. 44
« Bien que l'écriture soit en elle-même étrangère au système interne, il est impossible de faire abstraction d'un procédé par lequel la langue est sans cesse figurée ; il est nécessaire d'en connaître l'utilité, les défauts et les dangers » (p. 44).
Cited in De la grammatologie p.50
Cours de linguistique générale
1960
p. 45
C'est qu'il s'agit, plutôt que de dessiner, de protéger et même de restaurer le système interne de la langue dans la pureté de son concept contre la contamination la plus grave, la plus perfide, la plus permanente, qui n'a cessé de le menacer, de l'altérer même, au cours de ce que Saussure veut à toute force considérer comme une histoire externe, comme une série d'accidents affectant la langue et lui survenant du dehors, au moment de la « notation » (p. 45), comme si l'écriture commençait et finissait avec la notation.
Cited in De la grammatologie p.50
Cours de linguistique générale
1960
p. 51
« L'écriture voile la vue de la langue : elle n'est pas un vêtement mais un travestissement » (p. 51).
Cited in De la grammatologie p.51
Cours de linguistique générale
1960
p. 46
« Le lien naturel, dit Saussure, le seul véritable, celui du son » (p. 46).
Cited in De la grammatologie p.51
Cours de linguistique générale
1960
p. 47
« L'image graphique finit par s'imposer aux dépens du son… et le rapport naturel est renversé » (p. 47).
Cited in De la grammatologie p.51
Fragment d'un Essai sur les langues
1861
Rousseau : « L'écriture n'est que la représentation de la parole ; il est bizarre qu'on donne plus de soin à déterminer l'image que l'objet ».
Cited in De la grammatologie p.52
Cours de linguistique générale
1960
p. 46
« D'abord l'image graphique des mots nous frappe comme un objet permanent et solide, plus propre que le son à constituer l'unité de la langue à travers le temps. Ce lien a beau être superficiel et créer une unité purement factice ; il est beaucoup plus facile à saisir que le lien naturel, le seul véritable, celui du son » (p. 46. Nous soulignons).
Cited in De la grammatologie p.52
Cours de linguistique générale
1960
p. 45
Saussure : « Mais le mot écrit se mêle si intimement au mot parlé dont il est l'image qu'il finit par usurper le rôle principal » (p. 45. Nous soulignons).
Cited in De la grammatologie p.52