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-381 1967
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1944 1991

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Il est donc à croire que les besoins dictèrent les premiers gestes, et que les passions arrachèrent les premières voix. En suivant avec ces distinctions la trace des faits, peut-être faudrait-il raisonner sur l'origine des langues tout autrement qu'on n'a fait jusqu'ici. Le génie des langues orientales, les plus anciennes qui nous soient connues, dément absolument la marche didactique qu'on imagine dans leur composition. Ces langues n'ont rien de méthodique et de raisonné ; elles sont vives et figurées. On nous fait du langage des premiers hommes des langues de géomètres, et nous voyons que ce furent des langues de poètes. »

Cited in De la grammatologie p.370

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Essai sur l'origine des connaissances humaines

Étienne Bonnot de Condillac

1746

Sans le critiquer directement sur ce point, il s'oppose de la sorte à Condillac. Pour celui-ci, « la parole, en succédant au langage d'action, en conserva le caractère. Cette nouvelle manière de communiquer nos pensées ne pouvait être imaginée que sur le modèle de la première. Ainsi, pour tenir la place des mouvements violents du corps, la voix s'éleva et s'abaissa par des intervalles fort sensibles » (II, I, 11, § 13).

Cited in De la grammatologie p.370

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Essai sur l'origine des connaissances humaines

Étienne Bonnot de Condillac

1746

p. 149

« La précision du style fut connue beaucoup plus tôt chez les peuples du nord. Par un effet de leur tempérament froid et flegmatique, ils abandonnèrent plus facilement tout ce qui se ressentait du langage d'action. Ailleurs, les influences de cette manière de communiquer ses pensées se conservèrent longtemps. Aujourd'hui même, dans les parties méridionales de l'Asie, le pléonasme est regardé comme une élégance du discours. § 67. Le style, dans son origine, a été poétique... » (p. 149).

Cited in De la grammatologie p.370

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Cela dût être. On ne commença pas par raisonner, mais par sentir. On prétend que les hommes inventèrent la parole pour exprimer leurs besoins ; cette opinion me paraît insoutenable. L'effet naturel des premiers besoins fut d'écarter les hommes et non de les rapprocher. Il le fallait ainsi pour que l'espèce vînt à s'étendre, et que la terre se peuplât promptement ; sans quoi le genre humain se fût entassé dans un coin du monde, et tout le reste fût demeuré désert. »

Cited in De la grammatologie p.371

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Or, je sens bien qu'ici le lecteur m'arrête, et me demande comment une expression peut être figurée avant d'avoir un sens propre, puisque ce n'est que dans la translation du sens que consiste la figure. Je conviens de cela ; mais pour m'entendre il faut substituer l'idée que la passion nous présente au mot que nous transposons ; car on ne transpose les mots que parce qu'on transpose aussi les idées : autrement le langage figuré ne signifierait rien. »

Cited in De la grammatologie p.373

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Un homme sauvage en rencontrant d'autres se sera d'abord effrayé. Sa frayeur lui aura fait voir ces hommes plus grands et plus forts que lui-même ; il leur aura donné le nom de géants. Après beaucoup d'expériences, il aura reconnu que ces prétendus géants n'étant ni plus grands ni plus forts que lui, leur stature ne convenait point à l'idée qu'il avait d'abord attachée au mot de géant. Il inventera donc un autre nom commun à eux et à lui, tel par exemple que le nom d'homme, et laissera celui de géant à l'objet faux qui l'avait frappé durant son illusion. Voilà comment le mot figuré naît avant le mot propre, lorsque la passion nous fascine les yeux, et que la première idée qu'elle nous offre n'est pas celle de la vérité. Ce que j'ai dit des mots et des noms est sans difficulté pour les tours de phrases. L'image illusoire offerte par la passion se montrant la première, le langage qui lui répondait fut aussi le premier inventé ; il devint ensuite métaphorique, quand l'esprit éclairé, reconnaissant sa première erreur, n'en employa les expressions que dans les mêmes passions qui l'avaient produite. »

Cited in De la grammatologie p.374

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Un homme sauvage en rencontrant d'autres se sera d'abord effrayé. »

Cited in De la grammatologie p.376

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Essai sur l'origine des connaissances humaines

Étienne Bonnot de Condillac

1746

pp. 111-112

Il ne suffit pas à « un philosophe de dire qu'une chose a été faite par des voies extraordinaires ». Il est « de son devoir d'expliquer comment elle aurait pu se faire par des moyens naturels ».

Cited in De la grammatologie p.377

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Essai sur l'origine des connaissances humaines

Étienne Bonnot de Condillac

1746

pp. 111-112

C'est alors l'hypothèse des deux enfants égarés dans le désert après le déluge, « sans qu'ils connussent l'usage d'aucun signs ».

Cited in De la grammatologie p.377

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Essai sur l'origine des connaissances humaines

Étienne Bonnot de Condillac

1746

p. 113

« Ainsi, par le seul instinct, ces hommes se demandaient et se prêtaient secours. Je dis par le seul instinct, car la réflexion n'y pouvait encore avoir part. L'un ne disait pas : il faut m'agiter de telle manière pour lui faire connaître ce qui m'est nécessaire, et pour l'engager à me secourir ; ni l'autre : je vois à ses mouvements qu'il veut telle chose, je vais lui en donner la jouissance ; mais tous deux agissaient en conséquence du besoin qui les pressait davantage... Celui, par exemple, qui voyait un lieu où il avait été effrayé, imitait les cris et les mouvements qui étaient les signes de la frayeur, pour avertir l'autre de ne pas s'exposer au danger qu'il avait couru. »

Cited in De la grammatologie p.377

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Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 149

« Quand ils commencèrent à distinguer le sujet d'avec l'attribut, et le verbe d'avec le nom, ce qui ne fut pas un médiocre effort de génie, les substantifs ne furent d'abord qu'autant de noms propres, l'infinitif fut le seul temps des verbes et à l'égard des adjectifs la notion ne s'en dut développer que fort difficilement, parce que tout adjectif est un mot abstrait, et que les abstractions sont des Opérations pénibles et peu naturelles » (p. 149).

Cited in De la grammatologie p.379

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Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 149

C'est le moment où il y a des mots (« les premiers mots ») qui ne fonctionnent pas encore comme ils le font « dans les langues déjà formées » et où les hommes « donnèrent d'abord à chaque mot le sens d'une proposition entière ».

Cited in De la grammatologie p.379

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« On écrit les voix et non pas les sons ; or, dans une langue accentuée, ce sont les sons, les accents, les inflexions de toute espèce, qui font la plus grande énergie du langage, et rendent une phrase, d'ailleurs commune, propre seulement au lieu où elle est. Les moyens qu'on prend pour suppléer à celui-là étendent, allongent la langue écrite, et, passant des livres dans le discours, énervent la parole même. En disant tout comme on l'écrirait, on ne fait plus que lire en parlant ». (Nous soulignons.)

Cited in De la grammatologie p.380

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Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 143

« Nous ne cherchons à connaître, que parce que nous désirons de jouir. » (Second Discours, p. 143.)

Cited in De la grammatologie p.380

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Art de jouir et autres fragments in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 1174

Et dans l'Art de jouir, cet aphorisme qui dit la restitution symbolique de la présence suppléée dans le passé du verbe : « En me disant, j'ai joüi, je joüis encore. »

Cited in De la grammatologie p.380

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Confessions in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 585

La grande affaire des Confessions, n'était-ce pas aussi de « jouir derechef quand je veux. » (p. 585) ?

Cited in De la grammatologie p.380