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-381 1967
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1944 1991

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La Transparence et l'Obstacle

Jean Starobinski

1957

pp. 190-191

Dans l'un et dans l'autre texte, l'exemple du signe muet est le « simple mouvement de doigt » le « petit signe du doigt », un « mouvement de baguette ».

Cited in De la grammatologie p.349

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Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 162

« Après avoir prouvé que l'Inégalité est à peine sensible dans l'état de Nature, et que son influence y est presque nulle, il me reste à montrer son origine et ses progrès dans les développements successifs de l'Esprit humain. Après avoir montré que la perfectibilité, les vertus sociales, et les autres facultés que l'homme Naturel avait reçues en puissance, ne pouvaient jamais se développer d'elles-mêmes, qu'elles avaient besoin pour cela du concours fortuit de plusieurs causes étrangères, qui pouvaient ne jamais naître, et sans lesquelles il fût demeuré éternellement dans sa condition primitive ; il me reste à considérer et à rapprocher les différents hasards qui ont pu perfectionner la raison humaine, en détériorant l'espèce, rendre un être méchant en le rendant sociable, et d'un terme si éloigné, amener enfin l'homme et le monde au point où nous le voyons » (p. 162).

Cited in De la grammatologie p.350

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Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

pp. 162-163

« Ceci me dispensera d'étendre mes réflexions sur la manière dont le laps de temps compense le peu de vraisemblance des événements ; sur la puissance surprenante des causes très légères, lorsqu'elles agissent sans relâche ; sur l'impossibilité où l'on est d'un côté de détruire certaines hypothèses, si de l'autre on se trouve hors d'état de leur donner le degré de certitude des faits ; sur ce que deux faits étant donnés comme réels à lier par une suite de faits intermédiaires, inconnus ou regardés comme tels, c'est à l'histoire, quand on l'a, de donner les faits qui les lient ; c'est à la Philosophie à son défaut, de déterminer les faits semblables qui peuvent les lier ; Enfin sur ce qu'en matière d'événements la similitude réduit les faits à un beaucoup plus petit nombre de classes différentes qu'on ne se l'imagine. Il me suffit d'offrir ces objets à la considération de mes Juges : il me suffit d'avoir fait en sorte que les Lecteurs vulgaires n'eussent pas besoin de les considérer » (pp. 162-163).

Cited in De la grammatologie p.351

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Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 171

« Plus on y réfléchit, plus on trouve que cet état était le moins sujet aux révolutions, le meilleur à l'homme, et qu'il n'en a dû sortir que par quelque funeste hasard qui pour l'utilité commune eût dû ne jamais arriver » (p. 171).

Cited in De la grammatologie p.351

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

Les déluges, les tremblements de terre, les éruptions de volcans, les incendies ont sans doute effrayé les sauvages mais les ont ensuite rassemblés « pour réparer en commun les pertes communes ». Voilà « de quels instruments se servit la Providence pour forcer les humains à se rapprocher ».

Cited in De la grammatologie p.352

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Depuis que les sociétés sont établies, ces grands accidents ont cessé et sont devenus plus rares : il semble que cela doit encore être ; les mêmes malheurs qui rassemblèrent les hommes épars disperseraient ceux qui sont réunis ». (Ch. IX.)

Cited in De la grammatologie p.352

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Sans cela je ne vois pas comment le système eût pu subsister, et l'équilibre se maintenir. Dans les deux règnes organisés, les grandes espèces eussent, à la longue, absorbé les petites : toute la terre n'eût bientôt été couverte que d'arbres et de bêtes féroces ; à la fin tout eût péri. » Suit une admirable description du travail de l'homme dont « la main » retient la dégradation de la nature et « retarde ce progrès ».

Cited in De la grammatologie p.353

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Forcés de s'approvisionner pour l'hiver, voilà les habitants dans le cas de s'entraider, les voilà contraints d'établir entre eux quelque sorte de convention. Quand les courses deviennent impossibles et que la rigueur du froid les arrête, l'ennui les lie autant que le besoin : les Lapons, ensevelis dans leurs glaces, les Esquimaux, le plus sauvage de tous les peuples, se rassemblent l'hiver dans leurs cavernes, et l'été ne se connaissent plus. Augmentez d'un degré leur développement et leurs lumières, les voilà réunis pour toujours ».

Cited in De la grammatologie p.354

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« L'estomac ni les intestins de l'homme ne sont pas faits pour digérer la chair crue : en général son goût ne la supporte pas. A l'exception peut-être des seuls Esquimaux dont je viens de parler, les sauvages mêmes grillent leurs viandes. A l'usage du feu, nécessaire pour les cuire, se joint le plaisir qu'il donne à la vue, et sa chaleur agréable au corps : l'aspect de la flamme, qui fait fuir les animaux, attire l'homme. On se rassemble autour d'un foyer commun, on y fait des festins, on y danse : les doux liens de l'habitude y rapprochent insensiblement l'homme de ses semblables, et sur ce foyer rustique brûle le feu sacré qui porte au fond des cœurs le premier sentiment de l'humanité. »

Cited in De la grammatologie p.354

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Dans les pays chauds, les sources et les rivières, inégalement dispersées, sont d'autres points de réunion, d'autant plus nécessaires que les hommes peuvent moins se passer d'eau que de feu : les barbares surtout, qui vivent de leurs troupeaux ont besoin d'abreuvoirs communs... La facilité des eaux peut retarder la société des habitants dans les lieux bien arrosés. »

Cited in De la grammatologie p.354

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

A la structure de réversibilité que nous venons de décrire, Rousseau tient à assigner un commencement absolu et fixe : « le genre humain, né dans les pays chauds ».

Cited in De la grammatologie p.354

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

Il y a certes une expérience du temps, mais d'un temps de présence pure, ne donnant lieu ni au calcul, ni à la réflexion, ni à la comparaison : « âge heureux où rien ne marquait les heures ».

Cited in De la grammatologie p.355

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Le plaisir et le désir confondus ensemble, se faisaient sentir à la fois. »

Cited in De la grammatologie p.355

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La Transparence et l'Obstacle

Jean Starobinski

1957

p. 317

Lisons cette page, sans doute la plus belle de l'Essai. Elle n'est jamais citée mais elle mériterait de l'être chaque fois qu'on évoque le thème de l'eau ou « la transparence du cristal ».

Cited in De la grammatologie p.355

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« ... dans les lieux arides où l'on ne pouvait avoir de l'eau que par des puits, il fallut bien se réunir pour les creuser, ou du moins s'accorder pour leur usage. Telle dut être l'origine des sociétés et des langues dans les pays chauds. Là se formèrent les premiers liens des familles, là furent les premiers rendez-vous des deux sexes. Les jeunes filles venaient chercher de l'eau pour le ménage, les jeunes hommes venaient abreuver leurs troupeaux. Là, des yeux accoutumés aux mêmes objets dès l'enfance commencèrent d'en voir de plus doux. Le cœur s'émut à ces nouveaux objets, un attrait inconnu le rendit moins sauvage, il sentit le plaisir de n'être pas seul. L'eau devint insensiblement plus nécessaire, le bétail eut soif plus souvent : on arrivait en hâte, et l'on partait à regret. Dans cet âge heureux où rien ne marquait les heures, rien n'obligeait à les compter : le temps n'avait d'autre mesure que l'amusement et l'ennui. Sous de vieux chênes, vainqueurs des ans, une ardente jeunesse oubliait par degrés sa férocité : on s'apprivoisait peu à peu les uns avec les autres ; en s'efforçant de se faire entendre, on apprit à s'expliquer. Là, se firent les premières fêtes : les pieds bondissaient de joie, le geste empressé ne suffisait plus, la voix l'accompagnait d'accents passionnés ; le plaisir et le désir, confondus ensemble, se faisaient sentir à la fois : là fut enfin le vrai berceau des peuples ; et du pur cristal des fontaines sortirent les premiers feux de l'amour. »

Cited in De la grammatologie p.356

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Quoi donc ! avant ce temps les hommes naissaient-ils de la terre ? les générations se succédaient-elles sans que les deux sexes fussent unis, et sans que personne s'entendît ? Non : il y avait des familles, mais il n'y avait point de nations ; il y avait des langues domestiques, mais il n'y avait point de langues populaires ; il y avait des mariages, mais il n'y avait point d'amour. Chaque famille se suffisait à elle-même et se perpétuait par son seul sang : les enfants, nés des mêmes parents, croissaient ensemble, et trouvaient peu à peu des manières de s'expliquer entre eux : les sexes se distinguaient avec l'âge ; le penchant naturel suffisait pour les unir, l'instinct tenait lieu de passion, l'habitude tenait lieu de préférence, on devenait mari et femme sans avoir cessé d'être frère et sœur. »

Cited in De la grammatologie p.357