Profession de foi du vicaire Savoyard
1964
p. 159p
« J'ai donc refermé tous les livres. Il en est un seul ouvert à tous les yeux, c'est celui de la nature. C'est dans ce grand et sublime livre que j'apprends à servir et adorer son auteur. »
Cited in De la grammatologie p.29
Sein und Zeit
1963
p. 267
L'instance de la voix domine aussi l'analyse du Gewissen dans Sein und Zeit (p. 267 sq.).
Cited in De la grammatologie p.32
Was ist Metaphysik
1951
p. 46
Le logos de l'être, « la Pensée obéissante à la Voix de l'Être » est la première et la dernière ressource du signe, de la différence entre le signans et le signatum.
Cited in De la grammatologie p.32
Was ist Metaphysik
1951
p. 46
C'est ainsi qu'après avoir évoqué la « voix de l'être », Heidegger rappelle qu'elle est silencieuse, muette, insonore, sans mot, originairement a-phone (die Gewähr der lautlosen Stimme verborgener Quellen…).
Cited in De la grammatologie p.35
Zur Seinsfrage
1959
p. 31
Heidegger le rappelle aussi lorsque dans Zur Seinsfrage, pour la même raison, il ne laisse lire le mot « être » que sous une croix (kreuzweise Durchstreichung). Cette croix n'est pourtant pas un « signe simplement négatif » (p. 31).
Cited in De la grammatologie p.37
Vom Wesen des Grundes
1955
p. 16
La différence-ontico-ontologique et son fondement (Grund) dans la « transcendance du Dasein » (Vom Wesen des Grundes, p. 16) ne seraient pas absolument originaires.
Cited in De la grammatologie p.37
Encyclopédie
1952
p. 255
(« L'écriture alphabétique exprime des sons qui sont eux-mêmes déjà des signes. Elle consiste donc en signes de signes (« aus Zeichen der Zeichen », Encyclopédie § 459), mais c'est aussi la meilleure écriture, l'écriture de l'esprit : son effacement devant la voix, ce qui en elle respecte l'intériorité idéale des signifiants phoniques, tout ce par quoi elle sublime l'espace et la vue, tout cela en fait l'écriture de l'histoire, c'est-à-dire celle de l'esprit infini se rapportant à lui-même dans son discours et dans sa culture :
Cited in De la grammatologie p.38
Encyclopédie
1952
p. 257
« Il s'ensuit qu'apprendre à lire et à écrire une écriture alphabétique doit être regardé comme un moyen de culture infin (unendliches Bildungsmittel) que l'on n'apprécie pas assez ; parce qu'ainsi l'esprit s'éloignant du concret sensible, dirige son attention sur le moment plus formel, le mot sonore et ses éléments abstraits, et contribue de manière essentielle à fonder et à purifier dans le sujet le sol de l'intériorité. »
Cited in De la grammatologie p.38
Encyclopédie
1952
p. 257
« L'habitude acquise supprime aussi plus tard la spécificité de l'écriture alphabétique, à savoir de paraître, dans l'intérêt de la vue, un détour (Umweg) par l'ouïe pour parvenir aux représentations, et en fait pour nous une écriture hiéroglyphique, en sorte qu'en en usant, nous n'avons pas besoin d'avoir présente à la conscience la médiation des sons. »
Cited in De la grammatologie p.39
Encyclopédie
1952
p. 257
« Outre que par la pratique qui transforme en hiéroglyphes cette écriture alphabétique, se conserve [nous soulignons] l'aptitude à l'abstraction acquise au cours d'un tel exercice, la lecture des hiéroglyphes est pour soi-même une lecture sourde et une écriture muette (ein taubes Lesen und ein stummes Schreiben). Ce qui est audible ou temporel, ce qui est visible ou spatial ont chacun leur propre fondement et ils sont en premier lieu d'égale valeur ; mais dans l'écriture alphabétique il n'y a qu'un fondement et cela suivant une relation réglée, à savoir que la langue visible se rapporte seulement comme un signe à la langue sonore ; l'intelligence s'exprime de manière immédiate et inconditionnée par la parole » (ibid.).
Cited in De la grammatologie p.39
Encyclopédie
1952
p. 255
« C'est seulement à l'exégétisme de la culture spirituelle chinoise que convient l'écriture hiéroglyphique de ce peuple. Ce type d'écriture est d'ailleurs la part réservée à la fraction la plus étroite d'un peuple, celle qui détient le domaine exclusif de la culture spirituelle » « Une écriture hiéroglyphique exigerait une philosophie aussi exégétique que l'est en général la culture des Chinois » (ibid).
Cited in De la grammatologie p.39
Encyclopédie
1952
p. 256
« Cette situation, la notation analytique des représentations dans l'écriture hiéroglyphique, qui a séduit Leibniz jusqu'à lui faire préférer à tort cette écriture à l'écriture alphabétique, contredit plutôt l'exigence fondamentale du langage en général, à savoir le nom… » « … toute différence (Abweichung) dans l'analyse produirait une autre formation du substantif écrit. »
Cited in De la grammatologie p.40
Fragment d'un Essai sur les langues
1861
L'écriture n'est que la représentation de la parole ; il est bizarre qu'on donne plus de soin à déterminer l'image que l'objet.
Cited in De la grammatologie p.41
Cours de linguistique générale
1960
p. 46
« La langue a une tradition orale indépendante de l'écriture » (Cours de linguistique générale, Clg., p. 46).
Cited in De la grammatologie p.45
Cours de linguistique générale
1960
p. 45
« Langage et écriture sont deux systèmes de signes distincts ; l'unique raison d'être du second est de représenter le premier » (Clg., p. 45. Nous soulignons).
Cited in De la grammatologie p.45
Cours de linguistique générale
1960
p. 45
« L'objet linguistique n'est pas défini par la combinaison du mot écrit et du mot parlé ; ce dernier constitue à lui seul cet objet » (p. 45. Nous soulignons).
Cited in De la grammatologie p.45