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-381 1967
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1944 1991

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« La seule harmonie est même insuffisante pour les expressions qui semblent dépendre uniquement d'elle. Le tonnerre, le murmure des eaux, les vents, les orages, sont mal rendus par de simples accords. Quoi qu'on fasse, le seul bruit ne dit rien à l'esprit ; il faut que les objets parlent pour se faire entendre ; il faut toujours, dans toute imitation, qu'une espèce de discours supplée à la voix de la nature. Le musicien qui veut rendre du bruit par du bruit se trompe ; il ne connaît ni le faible ni le fort de son art ; il en juge sans goût, sans lumière. Apprenez-lui qu'il doit rendre du bruit par du chant ; que, s'il faisait coasser des grenouilles, il faudrait qu'il les fît chanter : car il ne suffit pas qu'il imite, il faut qu'il touche et qu'il plaise ; sans quoi sa maussade imitation n'est rien ; et ne donnant d'intérêt à personne, elle ne fait nulle impression. » [Nous soulignons.]

Cited in De la grammatologie p.297

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

Le chapitre VIII, « Différence générale et locale dans l'origine des langues », se présente ainsi : « Tout ce que j'ai dit jusqu'ici convient aux langues primitives en général, et aux progrès qui résultent de leur durée, mais n'explique ni leur origine, ni leurs différences. »

Cited in De la grammatologie p.300

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« La principale cause qui les distingue est locale, elle vient des climats où elles naissent, et de la manière dont elles se forment : c'est à cette cause qu'il faut remonter pour concevoir la différence générale et caractéristique qu'on remarque entre les langues du midi et celles du nord. »

Cited in De la grammatologie p.300

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« La parole distingue l'homme entre les animaux : le langage distingue les nations entre elles ; on ne connaît d'où est un homme qu'après qu'il a parlé. L'usage et le besoin font apprendre à chacun la langue de son pays ; mais qu'est-ce qui fait que cette langue est celle de son pays et non pas d'un autre ? Il faut bien remonter, pour le dire, à quelque raison qui tienne au local, et qui soit antérieure aux mœurs mêmes : la parole, étant la première institution sociale, ne doit sa forme qu'à des causes naturelles. »

Cited in De la grammatologie p.301

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Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 146

Rousseau regrette que Condillac suppose ce qu'il faut précisément mettre en question à l'origine, à savoir « une sorte de société déjà établie entre les inventeurs du langage ».

Cited in De la grammatologie p.301

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Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 146

C'est « la faute de ceux qui, raisonnant sur l'état de rature, y transportent les idées prises dans la société ».

Cited in De la grammatologie p.301

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Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

pp. 142-143

(« L'homme sauvage, livré par la nature au seul instinct, ou plutôt dédommagé de celui qui lui manque peut-être par des facultés capables d'y suppléer d'abord et de l'élever ensuite fort au-dessus de celle-là, commencera donc par les fonctions purement animales. » Nous soulignons)

Cited in De la grammatologie p.301

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

Et lorsque le chapitre VIII de l'Essai annonce ainsi les considérations sur les différences : « Tâchons de suivre dans nos recherches l'ordre même de la nature. J'entre dans une longue digression sur un sujet si rebattu qu'il en est trivial, mais auquel il faut toujours revenir, malgré qu'on en ait, pour trouver l'origine des institutions humaines », on peut imaginer ici la situation d'une longue note appelée par ce passage du Discours (Rousseau vient d'expliquer que « les passions à leur tour tirent leur origine de nos besoins ») :

Cited in De la grammatologie p.302

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Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 143

« Quoi qu'en disent les moralistes, l'entendement humain doit beaucoup aux passions... Les passions à leur tour tirent leur origine de nos besoins ».

Cited in De la grammatologie p.302

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Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

pp. 143-144

« Il me serait aisé, si cela m'était nécessaire, d'appuyer ce sentiment par les faits, et de faire voir, que chez toutes les Nations du monde les progrès de l'Esprit se sont précisément proportionnés aux besoins que les Peuples avaient reçus de la Nature, ou auxquels les circonstances les avaient assujettis, et par conséquent aux passions qui les portaient à pourvoir à ces besoins. Je montrerais en Egypte les arts naissants, et s'étendant avec le débordement du Nil ; je suivrais leurs progrès chez les Grecs, où l'on les vit germer, croître et s'élever jusqu'aux Cieux parmi les Sables et Rochers de l'Attique, sans pouvoir prendre racine sur les Bords fertiles de l'Eurotas ; je remarquerais qu'en général les Peuples du Nord sont plus industrieux que ceux du Midi, parce qu'ils peuvent moins se passer de l'être ; comme si la Nature voulait ainsi égaliser les choses, en donnant aux Esprits la fertilité qu'elle refuse à la Terre. » (Pp. 143-144. Nous soulignons.)

Cited in De la grammatologie p.302

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Du Contrat Social in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. III

Jean-Jacques Rousseau

p. 415

« Voilà donc dans chaque climat des causes naturelles sur lesquelles on peut assigner la forme de Gouvernement à laquelle la force du climat l'entraîne, et dire même quelle espèce d'habitants il doit avoir ». (T. III. p. 415.)

Cited in De la grammatologie p.303

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Fragments Politiques in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 529

Trois sortes de besoins y sont distingués : ceux qui « tiennent à la subsistance » et à la « conservation » (nourriture, sommeil) ; ceux qui tiennent au « bien-être », qui « ne sont proprement que des appétits, mais quelquefois si violents, qu'ils tourmentent plus que les vrais besoins » (« luxe de sensualité, de mollesse, l'union des sexes et tout ce qui flatte nos sens ») :

Cited in De la grammatologie p.303

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Fragments Politiques in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 530

« un troisième ordre de besoins qui, nés après les autres, ne laissent pas de primer enfin sur tous, sont ceux qui viennent de l'opinion. »

Cited in De la grammatologie p.303

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Fragments Politiques in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 530

« Ainsi tout se réduit d'abord à la subsistance, et par-là l'homme tient à tout ce qui l'environne. Il dépend de tout, et il devient ce que tout ce dont il dépend le force d'être. Le climat, le sol, l'air, l'eau, les productions de la terre et de la mer, forment son tempérament, son caractère, déterminent ses goûts, ses passions, ses travaux, ses actions de toute espèce. » L'explication naturelle ne vaut pas pour des atomes de culture mais pour le fait social total : « Si cela n'est pas exactement vrai des individus, il l'est incontestablement des peuples... Avant donc que d'entamer l'histoire de notre espèce, il faudrait commencer par examiner son séjour et toutes les variétés qui s'y trouvent » (p. 530).

Cited in De la grammatologie p.303

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Le grand défaut des Européens est de philosopher toujours sur les origines des choses d'après ce qui se passe autour d'eux. Ils ne manquent point de nous montrer les premiers hommes, habitant une terre ingrate et rude, mourant de froid et de faim, empressés à se faire un couvert et des habits ; ils ne voient partout que la neige et les glaces de l'Europe, sans songer que l'espèce humaine, ainsi que toutes les autres, a pris naissance dans les pays chauds, et que sur les deux tiers du globe l'hiver est à peine connu. Quand on veut étudier les hommes, il faut regarder près de soi ; mais, pour étudier l'homme, il faut apprendre à porter sa vue au loin ; il faut d'abord observer les différences, pour découvrir les propriétés. Le genre humain, né dans les pays chauds, s'étend de là dans les pays froids ; c'est dans ceux-ci qu'il se multiplie, et reflue ensuite dans les pays chauds. De cette action et réaction viennent les révolutions de la terre et l'agitation perpétuelle de ses habitants ». (Ch. VIII.)

Cited in De la grammatologie p.304

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Émile ou de l'éducation

Jean-Jacques Rousseau

1966

« Le pays n'est pas indifférent à la culture des hommes ; ils ne sont tout ce qu'ils peuvent être que dans les climats tempérés. Dans les climats extrêmes le désavantage est visible. Un homme n'est pas planté comme un arbre dans un pays pour y demeurer toujours ; et celui qui part d'un des extrêmes pour arriver à l'autre, est forcé de faire le doublé du chemin que fait pour arriver au même terme celui qui part du terme moyen. ... Un Français vit en Guinée et en Laponie ; mais un Nègre ne vivra pas de même à Tornéa, ni un Samoïède au Benin. Il paraît encore que l'organisation du cerveau est moins parfaite aux deux extrêmes. Les Nègres ni les Lapons n'ont pas le sens des Européens. Si je veux donc que mon élève puisse être habitant de la terre, je le prendrai dans une zone tempérée ; en France, par exemple, plutôt qu'ailleurs. Dans le nord les hommes consomment beaucoup sur un sol ingrat ; dans le midi ils consomment peu sur un sol fertile : de là naît une nouvelle différence qui rend les uns laborieux et les autres contemplatifs... » (P. 27. Nous soulignons.)

Cited in De la grammatologie p.304