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doi:10.34770/yw3y-ze12
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-381 1967
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1944 1991

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Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

pp. 153-154

« N'allons pas surtout conclure avec Hobbes que pour n'avoir aucune idée de la bonté, l'homme soit naturellement méchant, qu'il soit vicieux parce qu'il ne connaît pas la vertu, ... Hobbes n'a pas vu que la même cause qui empêche les Sauvages d'user de leur raison, comme le prétendent nos Jurisconsultes, les empêche en même temps d'abuser de leurs facultés, comme il le prétend lui-même ; de sorte qu'on pourrait dire que les Sauvages ne sont pas méchants précisément, parce qu'ils ne savent pas ce que c'est qu'être bons ; car ce n'est ni le développement des lumières, ni le frein de la Loi, mais le calme des passions et l'ignorance du vice qui les empêche de mal faire ; tanto plus in illis proficit vitiorum ignoratio, quam in his cognitio virtutis. »

Cited in De la grammatologie p.259

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Comment nous laissons-nous émouvoir à la pitié ? En nous transportant hors de nous-mêmes ; en nous identifiant avec l'être souffrant. Nous ne souffrons qu'autant que nous jugeons qu'il souffre ; ce n'est pas dans nous, c'est dans lui que nous souffrons. »

Cited in De la grammatologie p.260

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Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 156

C'est pourquoi la maxime de la bonté naturelle « Fais à autrui comme tu veux qu'on te fasse » doit être tempérée par cette autre maxime, « bien moins parfaite, mais plus utile peut-être que la précédente : « Fais ton bien avec le moindre mal d'autrui qu'il est possible. » (Second Discours, p. 156.) Celle-ci est mise « au lieu » de celle-là.

Cited in De la grammatologie p.260

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Émile ou de l'éducation

Jean-Jacques Rousseau

1966

« Il partage les peines de ses semblables ; mais ce partage est volontaire et doux. Il jouit à la fois de la pitié qu'il a pour leur maux, et du bonheur qui l'en exempte ; il se sent dans cet état de force qui nous étend au-delà de nous, et nous fait porter ailleurs l'activité superflue à notre bien-être. Pour plaindre le mal d'autrui, sans doute il faut le connaître, mais il ne faut pas le sentir » (p. 270).

Cited in De la grammatologie p.260

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Émile ou de l'éducation

Jean-Jacques Rousseau

1966

« Pour plaindre le mal d'autrui, sans doute il faut le connaître, mais il ne faut pas le sentir. Quand on a souffert, ou qu'on craint de souffrir, on plaint ceux qui souffrent ; mais tandis qu'on souffre, on ne plaint que soi » (Emile, p. 270).

Cited in De la grammatologie p.261

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Émile ou de l'éducation

Jean-Jacques Rousseau

1966

« Le sentiment physique de nos maux est plus borné qu'il ne semble ; mais c'est par la mémoire qui nous en fait sentir la continuité, c'est par l'imagination qui les étend sur l'avenir, qu'ils nous rendent vraiment à plaindre. Voilà, je pense, une des causes qui nous endurcissent plus aux maux des animaux qu'à ceux des hommes, quoique la sensibilité commune dût également nous identifier avec eux. On ne plaint guère un cheval de charretier dans son écurie, parce qu'on ne présume pas qu'en mangeant son foin il songe aux coups qu'il a reçus et aux fatigues qui l'attendent » (p. 264).

Cited in De la grammatologie p.261

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Émile ou de l'éducation

Jean-Jacques Rousseau

1966

« Pour empêcher la pitié de dégénérer en faiblesse, il faut donc la généraliser et l'étendre sur tout le genre humain. Alors on ne s'y livre qu'autant qu'elle est d'accord avec la justice, parce que, de toutes les vertus, la justice est celle qui concourt le plus au bien commun des hommes. Il faut par raison, par amour pour nous, avoir pitié de notre espèce encore plus que de notre prochain ; et c'est une très grande cruauté envers les hommes que la pitié pour les méchants » (pp. 303-304).

Cited in De la grammatologie p.261

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Confessions in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 560

« Outre ces deux livres et mon Dictionnaire de Musique, auquel je travaillais toujours de temps en temps, j'avais quelques autres écrits de moindre importance, tous en état de paraître et que je me proposais de donner encore, soit séparément, soit avec mon recueil général si je l'entreprenais jamais. Le principal de ces écrits dont la plupart sont encore en manuscrit dans les mains de Du Peyrou, était un Essai sur l'origine des langues que je fis lire à M. de Malesherbes et au chevalier de Lorenzy, qui m'en dit du bien. Je comptais que toutes ces productions rassemblées me vaudraient au moins tous frais faits un capital de huit à dix mille francs, que voulais placer en rente viagère tant sur ma tête que sur celle de Thérèse ; après quoi nous irions, comme je l'ai dit, vivre ensemble au fond de quelque Province... » (P. 560.)

Cited in De la grammatologie p.263

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Questions de chronologie rousseauiste

Pierre-Maurice Masson

1913

« Ces arguments sont très habiles et presque convaincants ; mais peut-être ne se sont-ils présentés à M. Lanson que dans son désir de ne pas trouver Rousseau en « contradiction » avec lui-même. Si l'Essai ne semblait pas « contredire » le second Discours, qui sait si M. Lanson en reculerait aussi loin la rédaction primitive ? Je ne veux pas ici examiner les rapports internes de l'Essai et de l'Inégalité ; à mon avis, la « contradiction » n'est pas aussi « certaine » que le juge M. Lanson entre les deux autres ouvrages. Je me bornerai à deux remarques extérieures, mais qui me paraissent décisives. 1.) Le manuscrit de l'Essai sur l'origine des langues se trouve aujourd'hui encore à la Bibliothèque de Neuchâtel, sous le n° 7835 (cinq cahiers brochés, de 150 X 230 mm, reliés avec faveur bleue). D'une très belle écriture, visiblement destiné à l'impression, il porte à sa première page : Par J.-J. Rousseau, Citoyen de Genève. C'est sans doute, la copie que transcrivit Jean-Jacques en 1761, quand il songea un instant à utiliser cet ouvrage pour répondre à « ce Rameau qui continuait à le tarabuster vilainement » (Lettre à Malesherbes, du 25.9.61). Plus tard, très vraisemblablement à Motiers, comme nous verrons, il reprit cette copie, pour la réviser et y faire quelques additions ou corrections, facilement reconnaissables, car l'encre et l'écriture sont toutes différentes. Ces variantes mériteraient d'être relevées, si j'étudiais l'Essai en lui-même ; mais je retiens seulement les corrections qui nous apportent des renseignements chronologiques. Dans la copie de 1761, le texte forme un tout : ce n'est qu'une seule dissertation ; la division en chapitres a été introduite dans la révision de Motiers. Par conséquent, ce n'est pas seulement au chapitre XX, mais à tout l'Essai que s'appliquent ces dernières lignes de l'ouvrage : « Je finirai ces réflexions superficielles, mais qui peuvent en faire naître de plus profondes, par le passage qui me les a suggérées : Ce serait la matière d'un examen assez philosophique que d'observer dans le fait, de montrer par des exemples, combien le caractère, les mœurs et les intérêts d'un peuple influent sur sa langue... ». Ce « passage » est extrait du livre de Duclos, Remarques sur la grammaire générale et raisonnée, p. 11, qui parut dans la première moitié de 1754. 2) Nous avons encore un témoignage plus formel de Rousseau lui-même. Aux environs de 1763, il songea à réunir dans un petit volume trois opuscules qu'il avait en portefeuille, savoir : L'imitation théâtrale, l'Essai sur l'origine des langues, Le Lévite d'Ephraïm. Ce recueil n'a pas vu le jour, mais il nous reste un projet de préface dans un de ses cahiers de brouillons (Mss de Neuchâtel, n° 7887 Fos 104-105). De cette préface, je néglige ce qui concerne l'Imitation théâtrale et le Lévite, et je publie le paragraphe concernant l'Essai : « Le second morceau ne fut aussi d'abord qu'un fragment du Discours sur l'inégalité, que j'en retranchai comme trop long et hors de place. Je le repris [Rousseau avait d'abord écrit : je l'achevai] à l'occasion des Erreurs de M. Rameau sur la musique — ce titre qui est parfaitement rempli par l'ouvrage qui le porte, aux deux mots près que j'ai retranchés [dans l'Encyclopédie]. Cependant, retenu par le ridicule de disserter sur les langues quand on en sait à peine une, et d'ailleurs, peu content de ce morceau, j'avais résolu de le supprimer comme indigne de l'attention du public. Mais un magistrat illustre, qui cultive et protège les lettres [Malesherbes] en a pensé plus favorablement que moi ; je soumets avec plaisir, comme on peut bien croire, mon jugement au sien, et j'essaie à la faveur des autres écrits de faire passer celui que je n'eusse peut-être osé risquer seul. » Il ne semble pas qu'aucune preuve de critique interne puisse tenir contre ce témoignage de Rousseau. L'Essai sur les langues a donc été primitivement en 1754, une longue note du second Discours ; en 1761, il est devenu une dissertation indépendante, augmentée et corrigée pour en faire une riposte à Rameau. Enfin, en 1763, cette dissertation, revue une dernière fois, a été divisée en chapitres. »

Cited in De la grammatologie p.266

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Il est donc à croire que les besoins dictèrent les premiers gestes, et que les passions arrachèrent les premières voix. »

Cited in De la grammatologie p.270

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« On voit par-là que la peinture est plus près de la nature, et que la musique tient plus à l'art humain. On sent aussi que l'une intéresse plus que l'autre, précisément parce qu'elle rapproche plus l'homme de l'homme et nous donne quelque idée de nos semblables. La peinture est souvent morte et inanimée ; elle vous peut transporter au fond d'un désert : mais sitôt que des signes vocaux frappent votre oreille, ils vous annoncent un être semblable à vous ; ils sont, pour ainsi dire, les organes de l'âme ; et s'ils vous peignent aussi la solitude, ils vous disent que vous n'y êtes pas seul. Les oiseaux sifflent, l'homme seul chante ; et l'on ne peut entendre ni chant ni symphonie, sans se dire à l'instant, Un autre être sensible est ici. » (Chap.XVI.)

Cited in De la grammatologie p.270

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Il est très difficile de déterminer en quoi la voix qui forme la parole diffère de la voix qui forme le chant. Cette différence est sensible, mais on ne voit pas bien clairement en quoi elle consiste ; et, quand on veut le chercher, on ne le trouve pas. M. Dodard a fait des observations anatomiques, à la faveur desquelles il croit, à la vérité, trouver dans les différentes situations du larynx la cause de ces deux sortes de voix ; mais je ne sais si ces observations, ou les conséquences qu'il en tire, sont bien certaines. Il semble ne manquer aux sons qui forment la parole que la permanence pour former un véritable chant : il paraît aussi que les diverses inflexions qu'on donne à la voix en parlant forment des intervalles qui ne sont point harmoniques, qui ne font pas partie de nos systèmes de musique, et qui, par conséquent, ne pouvant être exprimés en notes, ne sont pas proprement du chant pour nous. Le chant ne semble pas naturel à l'homme. Quoique les sauvages de l'Amérique chantent, parce qu'ils parlent, le vrai sauvage ne chanta jamais. Les muets ne chantent point ; ils ne forment que des voix sans permanence, des mugissements sourds que le besoin leur arrache ; je douterais que le sieur Pereyre, avec tout son talent, pût jamais tirer d'eux aucun chant musical. Les enfants crient, pleurent et ne chantent point. Les premières expressions de la nature n'ont rien en eux de mélodieux ni de sonore, et ils apprennent à chanter, comme à parler, à notre exemple. (Le chant mélodieux et appréciable n'est qu'une imitation paisible et artificielle des accents de la voix parlante ou passionnante : on crie et l'on se plaint sans chanter ; mais on imite en chantant les cris et les plaintes ; et comme de toutes les imitations la plus intéressante est celle de la passion humaine, de toutes les manières d'imiter, la plus agréable est le chant. » (Seul le mot chant est souligné par Rousseau.)

Cited in De la grammatologie p.271

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Dictionnaire de musique

Jean-Jacques Rousseau

1776

Dans le Dictionnaire de musique, Rousseau avoue son embarras à l'article chant. Si le chant est bien « une sorte de modification de la voix humaine », il est bien difficile de lui assigner une modalité absolument propre. Après avoir proposé le « calcul des intervalles », Rousseau avance le critère fort équivoque de la « permanence », puis celui de la mélodie comme « imitation... des accents de la voix parlante et passionnante ».

Cited in De la grammatologie p.271

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Dictionnaire de musique

Jean-Jacques Rousseau

1776

« car, comme il y a des langues plus ou moins harmonieuses, dont les accents sont plus ou moins musicaux, on remarque aussi dans ces langues que les voix de parole et de chant se rapprochent ou s'éloignent dans la même proportion : ainsi comme la langue italienne est plus musicale que la française, la parole s'y éloigne moins du chant ; et il est plus aisé d'y reconnaître au chant l'homme qu'on a entendu parler. Dans une langue qui serait toute harmonieuse, comme était au commencement la langue grecque, la différence de la voix de parole et de la voix de chant serait nulle ; on n'aurait que la même voix pour parler et pour chanter : peut-être est-ce encore aujourd'hui le cas des Chinois. »

Cited in De la grammatologie p.272

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

Quand il entreprend d'expliquer comment la musique a dégénéré (chapitre XIX), Rousseau rappelle la malheureuse histoire de la langue et de son désastreux « perfectionnement » : « A mesure que la langue se perfectionnait, la mélodie, en s'imposant de nouvelles règles, perdait insensiblement de son ancienne énergie, et le calcul des intervalles fut substitué à la finesse des inflexions. » (Nous soulignons.)

Cited in De la grammatologie p.274

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

Dans ce sevrage de la voix de parole, un « nouvel objet » vient usurper et suppléer à la fois les « traits maternels ». Ce qui en souffre alors, c'est l' « accent oral ». La musique se trouve ainsi « privée de ses effets » propres, c'est-à-dire naturels et moraux : « La mélodie étant oubliée, et l'attention du musicien s'étant tournée entièrement vers l'harmonie, tout se dirigea peu à peu sur ce nouvel objet ; les genres, les modes, la gamme, tout reçut des faces nouvelles : ce furent les successions harmoniques qui réglèrent la marche des parties. Cette marche ayant usurpé le nom de mélodie, on ne put reconnaître dans cette nouvelle mélodie les traits de sa mère ; et notre système musical étant ainsi devenu, par degrés, purement harmonique, il n'est pas étonnant que l'accent oral en ait souffert, et que la musique ait perdu pour nous presque toute son énergie. Voilà comment le chant devint, par degrés, un art entièrement séparé de la parole, dont il tire son origine ; comment les harmoniques des sons firent oublier les inflexions de la voix ; et comment enfin, bornée à l'effet purement physique du concours des vibrations, la musique se trouva privée des effets moraux qu'elle avait produits quand elle était doublement la voix de la nature. » (Nous soulignons.)

Cited in De la grammatologie p.275