Lettre à M. D'Alembert in Du Contrat social ou Principes du droit politique. Discours sur les sciences et les arts 3 Discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes / Lettre à M. D'Alembert / Considérations sur le gouvernement de Pologne / Lettre à Monseigneur de Beaumont,
p. 204
« Ils [les hommes] se sentent autant et plus qu'elles de leur trop intime commerce : elles n'y perdent que leurs mœurs, et nous y perdons à la fois nos mœurs et notre constitution » (p. 204).
Cited in De la grammatologie p.243
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I
p. 157
Or il faut « distinguer le moral du Physique dans l'amour » (second Discours, p. 157).
Cited in De la grammatologie p.244
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I
pp. 157-158
« Le Physique est ce désir général qui porte un sexe à s'unir à l'autre ; le moral est ce qui détermine ce désir et le fixe sur un seul objet exclusivement, ou qui du moins lui donne pour cet objet préféré un plus grand degré d'énergie » (p. 158).
Cited in De la grammatologie p.244
Lettre à M. D'Alembert in Du Contrat social ou Principes du droit politique. Discours sur les sciences et les arts 3 Discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes / Lettre à M. D'Alembert / Considérations sur le gouvernement de Pologne / Lettre à Monseigneur de Beaumont,
p. 204
« Les anciens passaient presque leur vie en plein air, ou vaquant à leurs affaires, ou réglant celles de l'Etat sur la place publique, ou se promenant à la campagne, dans les jardins, au bord de la mer, à la pluie, au soleil et presque toujours tête nue. A tout cela point de femmes ; mais on savait bien les trouver au besoin, et nous ne voyons point par leurs écrits et par les échantillons de leurs conversations qui nous restent, que l'esprit, ni le goût, ni l'amour même, perdissent rien à cette réserve ».
Cited in De la grammatologie p.245
Émile ou de l'éducation
1966
p. 447
Il s'agit bien de savoir si les hommes vont se laisser « traîner à la mort » (p. 447) par le nombre et l'intempérance des femmes.
Cited in De la grammatologie p.246
Émile ou de l'éducation
1966
Chez ces dernières, « le besoin satisfait, le désir cesse ; elles ne repoussent plus le mâle par feinte, mais tout de bon : elles font tout le contraire de ce que faisait la fille d'Auguste ; elles ne reçoivent plus de passagers quand le navire a sa cargaison... l'instinct les pousse et l'instinct les arrête. Où sera le supplément de cet instinct négatif dans les femmes, quand vous leur aurez ôté la pudeur ? Attendre qu'elles ne se soucient plus des hommes, c'est attendre qu'ils ne soient plus bons à rien ». (Nous soulignons.)
Cited in De la grammatologie p.246
Émile ou de l'éducation
1966
Et ce supplément est bien l'économie de la vie des hommes : « Leur intempérance naturelle conduirait les hommes à la mort ; parce qu'elle contient leurs désirs, la pudeur est la vraie morale des femmes ».
Cited in De la grammatologie p.246
Émile ou de l'éducation
1966
C'est Dieu qui l'a inscrit dans la créature : « L'Etre suprême a voulu faire en tout honneur à l'espèce humaine : en donnant à l'homme des penchants sans mesure, il lui donne en même temps la loi qui les règle, afin qu'il soit libre et se commande à lui-même ; en le livrant à des passions immodérées, il joint à ces passions la raison pour les gouverner ; en livrant la femme à des désirs illimités, il joint à ces désirs la pudeur pour les contenir ».
Cited in De la grammatologie p.246
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I
p. 159
A quoi le reconnaît-on ? En particulier à ce qu'elle ne peut s'expliquer par la rareté des femelles ou par « les intervalles exclusifs durant lesquels la femelle refuse constamment l'approche du mâle », ce qui, note Rousseau, « revient à la première cause ; car si chaque femelle ne souffre le mâle que durant deux mois de l'année, c'est à cet égard comme si le nombre des femelles était moindre des cinq sixièmes : Or, aucun de ces deux cas n'est applicable à l'espèce humaine où le nombre des femelles surpasse généralement celui des mâles, et où l'on n'a jamais observé que même parmi les Sauvages les femelles aient, comme celles des autres espèces, des temps de chaleur et d'exclusion ».
Cited in De la grammatologie p.247
Émile ou de l'éducation
1966
« Pour surcroît, poursuit Rousseau, il ajoute encore une récompense actuelle au bon usage de ses facultés, savoir le goût qu'on prend aux choses honnêtes lorsqu'on en fait la règle de ses actions. Tout cela vaut bien, ce me semble, l'instinct des bêtes ».
Cited in De la grammatologie p.247
Lettre à M. D'Alembert in Du Contrat social ou Principes du droit politique. Discours sur les sciences et les arts 3 Discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes / Lettre à M. D'Alembert / Considérations sur le gouvernement de Pologne / Lettre à Monseigneur de Beaumont,
pp. 206-207
Mais l'amour moral dégrade encore l'écriture. Il l'énerve comme il énerve l'homme. Il provoque « ces foules d'ouvrages éphémères qui naissent journellement, n'étant faits que pour amuser des femmes, et n'ayant ni force ni profondeur, volent tous de la toilette au comptoir. C'est le moyen de récrire incessamment les mêmes et de les rendre toujours nouveaux. On m'en citera deux ou trois qui serviront d'exception ; mais moi j'en citerai cent mille qui confirmeront la règle. C'est pour cela que la plupart des productions de notre âge passeront avec lui ; et la postérité croira qu'on fit bien peu de livres dans ce même siècle où l'on en fait tant ».
Cited in De la grammatologie p.248
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I
pp. 1330-1331
« L'importance de l'élan spontané de la pitié, fondement irraisonné de la morale, a été indiqué par Rousseau dès la Préface du Discours ; cf. p. 126 et n. 1. Dans cette partie du Discours, puis dans l'Emile, Rousseau ne cesse d'affirmer que la pitié est une vertu qui « précède l'usage de toute réflexion ». Tel est l'état définitif de la pensée de Rousseau à ce sujet. Or l'Essai sur l'origine des langues, ch. IX, formule sur ce point des idées assez différentes, ce qui permettrait peut-être d'attribuer à ce texte (ou tout au moins à ce chapitre) une date antérieure à la mise au point du Discours sur l'origine de l'inégalité. Dans l'Essai, Rousseau n'admet pas la possibilité d'un élan de sympathie irréfléchie, et paraît plus enclin à soutenir l'idée hobbienne de la guerre de tous contre tous : « Ils n'étaient liés par aucune idée de fraternité commune ; et, n'ayant aucun arbitre que la force, ils se croyaient ennemis les uns des autres... Un homme abandonné seul sur la face de la terre, à la merci du genre humain, devait être un animal féroce... Les affections sociales ne se développent en nous qu'avec nos lumières. La pitié, bien que naturelle au cœur de l'homme, resterait éternellement inactive sans l'imagination qui la met en jeu. Comment nous laissons-nous émouvoir à la pitié ? En nous transportant hors de nous-mêmes ; en nous identifiant avec l'être souffrant. Nous ne souffrons qu'autant que nous jugeons qu'il souffre... Celui qui n'a jamais réfléchi ne peut être ni clément, ni juste ni pitoyable ; il ne peut pas non plus être méchant et vindicatif ». Cette conception plus intellectualiste de la pitié se rapproche de la pensée de Wollaston... ».
Cited in De la grammatologie p.249
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I
p. 141
« Tout animal a des idées, puisqu'il a des sens, il combine même ses idées jusqu'à un certain point, et l'homme ne diffère à cet égard de la Bête que du plus au moins : Quelques Philosophes ont même avancé qu'il y a plus de différence de tel homme à tel homme que de tel homme à telle bête ; Ce n'est donc pas tant l'entendement qui fait parmi les animaux la distinction spécifique de l'homme que sa qualité d'agent libre. » (Second Discours, p. 141).
Cited in De la grammatologie p.250
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I
p. 142
« Il y a une autre qualité très spécifique qui les distingue [l'homme et l'animal], et sur laquelle il ne peut y avoir de contestation, c'est la faculté de se perfectionner » (p. 142).
Cited in De la grammatologie p.250
Essai sur l'origine des langues
1817
p. 27
Cette affirmation qui sera sans cesse répétée ouvre déjà l'Essai : « La parole distingue l'homme entre les animaux. »
Cited in De la grammatologie p.251