Fragments Politiques in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I
p. 479
A quelle logique Rousseau obéit-il en justifiant ainsi la nécessité d'une représentation qu'il condamne simultanément ? A la logique, précisément, de la représentation ; à mesure qu'elle aggrave son mal, qu'elle devient plus représentative, la représentation restitue ce qu'elle dérobe : la présence du représenté. Logique selon laquelle il faut s'efforcer de « tirer du mal même le remède qui doit le guérir » (Fragment sur L'état de nature p. 479)
Cited in De la grammatologie p.402
Considérations sur le Gouvernement de Pologne in Du Contrat Social
p. 979
C'est pourquoi Rousseau admet la nécessité des représentants tout en la déplorant. Voir les Considérations sur le Gouvernement de Pologne : il y propose un renouvellement très rapide des représentants pour rendre leur « séduction plus coûteuse et plus difficile », ce qui est à rapprocher de la règle formulée par le Contrat, selon laquelle « le Souverain doit se montrer fréquemment » (p. 426) ; cf. aussi Derathé, Rousseau et la science politique de son temps (p. 277 sq).
Cited in De la grammatologie p.402
Rousseau et la science politique de son temps
1950
p. 277
C'est pourquoi Rousseau admet la nécessité des représentants tout en la déplorant. Voir les Considérations sur le Gouvernement de Pologne : il y propose un renouvellement très rapide des représentants pour rendre leur « séduction plus coûteuse et plus difficile », ce qui est à rapprocher de la règle formulée par le Contrat, selon laquelle « le Souverain doit se montrer fréquemment » (p. 426) ; cf. aussi Derathé, Rousseau et la science politique de son temps (p. 277 sq).
Cited in De la grammatologie p.402
Émile ou de l'éducation
1966
L'abîme, c'est le creux qui peut rester ouvert entre la défaillance de la nature et le retard du supplément : « Le temps des plus honteux dérèglements et des plus grandes misères de l'homme fut celui où de nouvelles passions ayant étouffé les sentiments naturels, l'entendement humain n'avait pas fait encore assez de progrès pour suppléer par les maximes de la sagesse aux mouvements de la nature. »
Cited in De la grammatologie p.403
Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal par Arnaud et Lancelot ; Précédée d'un Essai sur l'origine et les progrès de la Langue française, par M. Petitot ; suivie du Commentaire de M. Duclos
1803
pp. 421-423
Cited in De la grammatologie p.404
Scienza Nuova in Oeuvres choisies de Vico
p. 87
Sur le rebus, cf. supra, p. 136. Vico, qui distingue aussi trois états ou étapes de l'écriture, donne pour exemple, parmi d'autres, de la première écriture (idéographique ou hiéroglyphique, « née spontanément » et qui « ne tire nullement son origine de conventions ») le « rebus de Picardie ». « La seconde forme d'écriture est également toute spontanée : c'est l'écriture symbolique ou par emblèmes héroïques » (armoiries, blasons, « ressemblances muettes qu'Homère appelle σηματα, signes dont se servent, pour écrire, les héros »). « Troisième forme d'écriture : l'écriture alphabétique. » (Science nouvelle, 3, 1, pp. 61-62, 181-182, 194, trad. Chaix-Ruy.)
Cited in De la grammatologie p.404
Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal par Arnaud et Lancelot ; Précédée d'un Essai sur l'origine et les progrès de la Langue française, par M. Petitot ; suivie du Commentaire de M. Duclos
1803
p. 421
C'est la thèse de Duclos : « L'écriture (je parle de celle des sons) n'est pas née, comme le langage, par une progression lente et insensible : elle a été bien des siècles avant de naître ; mais elle est née tout à coup, comme la lumière. »
Cited in De la grammatologie p.405
Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal par Arnaud et Lancelot ; Précédée d'un Essai sur l'origine et les progrès de la Langue française, par M. Petitot ; suivie du Commentaire de M. Duclos
1803
pp. 421-423
Après avoir retracé l'histoire des écritures pré-alphabétiques, Duclos en appelle au « coup de génie » : « Telle est aujourd'hui l'écriture des Chinois, qui répond aux idées et non pas aux sons : tels sont parmi nous les signes algébriques et les chiffres arabes. L'écriture était dans cet état, et n'avait pas le moindre rapport avec l'écriture actuelle, lorsqu'un génie heureux et profond sentit que le discours, quelque varié et quelque étendu qu'il puisse être pour les idées, n'est pourtant composé que d'un assez petit nombre de sons, et qu'il ne s'agissait que de leur donner à chacun un caractère représentatif. Si l'on y réfléchit, on verra que cet art, ayant une fois été conçu, dut être formé presque en même temps ; et c'est ce qui relève la gloire de l'inventeur... Il était bien plus facile de compter tous les sons d'une langue, que de découvrir qu'ils pouvaient se compter. L'un est un coup de génie, l'autre un simple effet de l'attention. » Op. cit., pp. 421-423.)
Cited in De la grammatologie p.405
Du Contrat Social in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. III
p. 429
C'est précisément au début du chapitre XV sur les députés ou représentants que le Contrat social (L. III) condamne l'argent comme pouvoir d'asservissement : « Donnez de l'argent et bientôt vous aurez des fers. » Cf. aussi J. Starobinski, La transparence et l'obstacle, p. 129 sq. et la note 3 des éditeurs à la p. 37 des Confessions (Pléiade I).
Cited in De la grammatologie p.405
Fragments Politiques in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I
p. 520
Ibid. On lira aussi, dans les Fragments politiques : « L'or et l'argent, n'étant que les signes représentatifs des matières contre lesquelles ils sont échangés, n'ont proprement aucune valeur absolue... » « Quoique l'argent n'ait par lui-même aucune valeur réelle, il en prend une, par convention tacite, dans chaque pays où il est en usage... » (p. 520)
Cited in De la grammatologie p.405
Considérations sur le Gouvernement de Pologne in Du Contrat Social
p. 1008
et dans les Considérations sur le gouvernement de Pologne : « Au fond l'argent n'est pas la richesse, il n'en est que le signe ; ce n'est pas le signe qu'il faut multiplier, mais la chose représentée. » (p. 1008).
Cited in De la grammatologie p.405
Confessions in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I
p. 37
C'est précisément au début du chapitre XV sur les députés ou représentants que le Contrat social (L. III) condamne l'argent comme pouvoir d'asservissement : « Donnez de l'argent et bientôt vous aurez des fers. » Cf. aussi J. Starobinski, La transparence et l'obstacle, p. 129 sq. et la note 3 des éditeurs à la p. 37 des Confessions (Pléiade I).
Cited in De la grammatologie p.405
La Transparence et l'Obstacle
1957
p. 129
C'est précisément au début du chapitre XV sur les députés ou représentants que le Contrat social (L. III) condamne l'argent comme pouvoir d'asservissement : « Donnez de l'argent et bientôt vous aurez des fers. » Cf. aussi J. Starobinski, La transparence et l'obstacle, p. 129 sq. et la note 3 des éditeurs à la p. 37 des Confessions (Pléiade I).
Cited in De la grammatologie p.406
Projet de Constitution pour la Corse in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. III
pp. 911-912
« Toutefois, si l'on ne peut réduire l'Etat à de justes bornes, il reste encore une ressource ; c'est de n'y point souffrir de capitale, de faire siéger le Gouvernement alternativement dans chaque ville, et d'y rassembler aussi tour à tour les états du pays » (p. 427).
Cited in De la grammatologie p.409