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-381 1967
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1944 1991

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La vie familiale et sociale des Indiens Nambikwara

Claude Lévi-Strauss

1948

Les Nambikwara dont le harcèlement et la cruauté – présumée ou non – sont très redoutés par le personnel de la ligne « ramènent l'observateur à ce qu'il prendrait volontiers – mais à tort – pour une enfance de l'humanité. »

Cited in De la grammatologie p.154

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La vie familiale et sociale des Indiens Nambikwara

Claude Lévi-Strauss

1948

« Tous étaient parents entre eux, les Nambikwara épousant de préférence une nièce de l'espèce dite croisée par les ethnologues ; fille de la sœur du père ou du frère de la mère. »

Cited in De la grammatologie p.154

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La pensée sauvage

Claude Lévi-Strauss

1962

p. 240

« Nous sommes donc en présence de deux types extrêmes de noms propres, entre lesquels existent toute une série d'intermédiaires. Dans un cas, le nom est une marque d'identification, qui confirme, par application d'une règle, l'appartenance de l'individu qu'on nomme à une classe préordonnée (un groupe social dans un système de groupes, un statut natal dans un système de statuts) ; dans l'autre cas, le nom est une libre création de l'individu qui nomme et qui exprime, au moyen de celui qu'il nomme, un état transitoire de sa propre subjectivité. Mais peut-on dire que, dans l'un ou l'autre cas, on nomme véritablement ? Le choix, semble-t-il, n'est qu'entre identifier l'autre en l'assignant à une classe, ou, sous couvert de lui donner un nom, de s'identifier soi-même à travers lui. On ne nomme donc jamais : on classe l'autre, si le nom qu'on lui donne est fonction des caractères qu'il a, ou on se classe soi-même si, se croyant dispensé de suivre une règle, on nomme l'autre "librement" : c'est-à-dire en fonction des caractères qu'on a. Et le plus souvent, on fait les deux choses à la fois ». (p. 240).

Cited in De la grammatologie p.155

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La vie familiale et sociale des Indiens Nambikwara

Claude Lévi-Strauss

1948

« L'emploi du nom propre est chez eux interdit », note Lévi-Strauss.

Cited in De la grammatologie p.155

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Tristes Tropiques

Claude Lévi-Strauss

1955

p. 262

« On se doute que les Nambikwara ne savent pas écrire. »

Cited in De la grammatologie p.157

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Tristes Tropiques

Claude Lévi-Strauss

1955

p. 244

« Si faciles que fussent les Nambikwara – indifférents à la présence de l'ethnographe, à son carnet de notes et à son appareil photographique – le travail se trouvait compliqué pour des raisons linguistiques. D'abord l'emploi des noms propres est chez eux interdit ; pour identifier les personnes, il fallait suivre l'usage des gens de la ligne, c'est-à-dire convenir avec les indigènes des noms d'emprunt par lesquels on les désignerait. Soit des noms portugais, comme Julio, José-Maria, Luiza ; soit des sobriquets : Lebre (lièvre), Assucar (sucre). J'en ai même connu un que Rondon, ou l'un de ses compagnons, avait baptisé Cavaignac à cause de sa barbiche, rare chez les Indiens qui sont généralement glabres. Un jour que je jouais avec un groupe d’enfants, une des fillettes fut frappée par une camarade, elle vint se réfugier auprès de moi, et se mit, en grand mystère, à me murmurer quelque chose à l'oreille que je ne compris pas, et que je fus obligé de lui faire répéter à plusieurs reprises, si bien que l'adversaire découvrit le manège, et, manifestement furieuse, arriva à son tour livrer ce qui parut être un secret solennel ; après quelques hésitations et questions, l’interprétation de l'incident ne laissa pas de doute. La première fillette était venue, par vengeance, me donner le nom de son ennemie, et quand celle-ci s'en aperçut, elle communiqua le nom de l'autre, en guise de représailles. À partir de ce moment, il fut très facile, bien que peu scrupuleux, d'exciter les enfants les uns contre les autres, et d'obtenir tous leurs noms. Après quoi, une petite complicité ainsi créée, ils me donnèrent sans trop de difficulté les noms des adultes. Lorsque ceux-ci comprirent nos conciliabules, les enfants furent réprimandés, et la source de mes informations tarie. »

Cited in De la grammatologie p.158

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La pensée sauvage

Claude Lévi-Strauss

1962

p. 242

Ce que les Nambikwara cachaient, ce que les petites filles exposent dans la transgression, ce ne sont plus des idiomes absolus, ce sont déjà des sortes de noms communs investis, des « abstraits », s'il est vrai, comme on pourra lire dans La pensée sauvage (p. 242), que les « systèmes d'appellations comportent aussi leurs "abstraits" ».

Cited in De la grammatologie p.159

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La vie familiale et sociale des Indiens Nambikwara

Claude Lévi-Strauss

1948

p. 39

Comme on ne peu ou plutôt ne doit pas incriminer les petites filles innocentes, le viol sera accompli par l'intrusion dès lors active, perfide, rusée, de l'étranger qui, après avoir vu et entendu, va maintenant « exciter » les petites filles, délier les langues et se faire livrer les noms précieux : ceux des adultes (la thèse nous dit que seuls « les adultes possèdent un nom qui leur est propre », p. 39).

Cited in De la grammatologie p.162

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Tristes Tropiques

Claude Lévi-Strauss

1955

p. 244

« La première fillette était venue, par vengeance, me donner le nom de son ennemie, et quand celle-ci s'en aperçut, elle communiqua le nom de l'autre, en guise de représailles. À partir de ce moment, il fut très facile, bien que peu scrupuleux, d'exciter les enfants les uns contre les autres, et d'obtenir tous leurs noms. Après quoi, une petite complicité ainsi créée, ils me donnèrent sans trop de difficulté le nom des adultes. »

Cited in De la grammatologie p.162

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Jean-Jacques Rousseau, fondateur des sciences de l'homme

Claude Lévi-Strauss

1962

p. 245

« En vérité, je ne suis pas "moi", mais le plus faible, le plus humble des "autrui". Telle est la découverte des Confessions. L’ethnologue écrit-il autre chose que des confessions ? En son nom d'abord, comme je l'ai montré, puisque c'est le mobile de sa vocation et de son œuvre ; et dans cette œuvre même, au nom de sa société, qui, par l'office de l'ethnologue, son émissaire, se choisit d'autres sociétés, d'autres civilisations, et précisément les plus faibles et les plus humbles ; mais pour vérifier à quel point elle est elle-même "inacceptable"… » (p. 245).

Cited in De la grammatologie p.163

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Tristes Tropiques

Claude Lévi-Strauss

1955

p. 244

« Lorsque ceux-ci comprirent nos conciliabules, les enfantes furent réprimandés, et la source de mes informations tarie. »

Cited in De la grammatologie p.163

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Jean-Jacques Rousseau, fondateur des sciences de l'homme

Claude Lévi-Strauss

1962

p. 245

« La révolution rousseauiste, préformant et amorçant la révolution ethnographique, consiste à refuser des identifications obligées, que ce soit celle d'une culture à cette culture, ou celle d'un individu, membre d'une culture, à un personnage ou à une fonction sociale, que cette même culture cherche à lui imposer. Dans les deux cas, la culture, ou l'individu, revendiquent le droit à une identification libre, qui ne peut se réaliser qu'au-delà de l'homme : avec tout ce qui vit, et donc souffre ; et aussi en deça [sic] de la fonction ou du personnage ; avec un être, non déjà façonné, mais donné. Alors, le moi et l'autre, affranchis d'un antagonisme que la philosophie seule cherchait à exciter, recouvrent leur unité. Une alliance originelle, enfin renouvelée, leur permet de fonder ensemble le nous contre le lui, c'est-à-dire contre une société ennemie de l'homme, et que l'homme se sent d'autant mieux prêt à récuser que Rousseau, par son exemple, lui enseigne comment éluder les insupportables contradictions de la vie civilisée. Car, s'il est vrai que la nature a expulsé l'homme, et que la société persiste à l'opprimer, l'homme peut au moins inverser à son avantage les pôles du dilemme, et rechercher la société de la nature pour y méditer sur la nature et la société. Voilà, me semble-t-il, l'indissoluble message du Contrat social, des Lettres sur la Botanique, et des Rêveries

Cited in De la grammatologie p.164

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Tristes Tropiques

Claude Lévi-Strauss

1955

p. 351

« le plus ethnographe des philosophes… notre maître… notre frère, envers qui nous avons montré tant d'ingratitude, mais à qui chaque page de ce livre aurait pu être dédiée, si l'hommage n'eût pas été indigne de sa grande mémoire »

Cited in De la grammatologie p.164

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Tristes Tropiques

Claude Lévi-Strauss

1955

p. 351

« … La seule question est de savoir si ces maux sont eux-mêmes inhérents à l'état [de société]. Derrière les abus et les crimes, on recherchera donc la base inébranlable de la société humaine. »

Cited in De la grammatologie p.165

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Tristes Tropiques

Claude Lévi-Strauss

1955

p. 260

Cited in De la grammatologie p.165

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Tristes Tropiques

Claude Lévi-Strauss

1955

pp. 259-260

« Pour moi, qui les ai connus à une époque où les maladies introduites par l'homme blanc les avaient déjà décimés, mais où – depuis les tentatives toujours humaines de Rondon – nul n'avait entrepris de les soumettre, je voudrais oublier cette description navrante, et ne rien conserver dans la mémoire que ce tableau repris de mes carnets de notes où je griffonnai une nuit à la lueur de ma lampe de poche : "Dans la savane obscure, les feux de campement brillent. Autour du foyer, seule protection contre le froid qui descend, derrière le frêle paravent de palmes et de branchages hâtivement planté dans le sol du côté d'où on redoute le vent ou la pluie ; auprès des hottes emplies des pauvres objets qui constituent toute une richesse terrestre ; couchés à même la terre qui s'étend alentour, hantée par d'autres bandes également hostiles et craintives, les époux,étroitement enlacés, se perçoivent comme étant l'un pour l'autre le soutien, le réconfort, l'unique secours contre les difficultés quotidiennes et la mélancolie rêveuse qui, de temps à autre, envahit l'âme nambikwara. Le visiteur qui, pour la première fois, campe dans la brousse avec les Indiens, se sent pris d'angoisse et de pitié devant le spectacle de cette humanité si totalement démunie ; écrasée, semble-t-il, contre le sol d'une terre hostile par quelque implacable cataclysme ; nue, grelottante auprès des feux vacillants. Il circule à tâtons parmi les broussailles, évitant de heurter une main, un bras, un torse, dont on devine les chauds reflets à la lueur des feux. Mais cette misère est animée de chuchotements et de rires. Les couples s'étreignent comme dans la nostalgie d'une unité perdue ; les caresses ne s'interrompent pas au passage de l'étranger. On devine chez tous une immense gentillesse, une profonde insouciance, une naïve et charmante satisfaction animale, et, rassemblant ces sentiments divers, quelque chose comme l'expression la plus émouvante et la plus véridique de la tendresse humaine." »

Cited in De la grammatologie p.166