Essais, Montaigne ‖ pp. 244-245 Insertion A verso ‖ Derrida's Margins

$Page text (OCR generated): ...v ‘ ITRE XXXI 245 en large. US ont grande chairs qu1 n ’ont aucune :1es mangent sans autre mier qui y mena un cheval, a p1us1eurs autres voyages, 3 assiete, qu’11s 1e tuerent a )ouvoir recognois’cre. Leurs capables de deuX ou trois de grands arbres, tenans a 1ans et appuyans 1’un contre : d’aucunes de noz granges, nd jusques a terre, et sert 1ur qu ’113 en coupent, et en ront 1eurs espcco c. cm, grils a cu1re 1eur Viande. Leurs 11ts sont (1’ un tissu de coton, suspenduz contre 1e toic’c, comme ceux de nos navires, a chacun 1e s1en: car 1es femmes couchent a part des maris. 115 se levent avec le sole11, et mangent soudain apres s’es’cre levez, pour toute 1a journée; car 113 ne font autre repas que celuy 1a. 118 ne boyvent pas lors, comme Suidas (118: de quelques autres peuples d’Orient, qui beuvoient hors du manger; 115 bo1vent a plusieurs fois sur jour, et .d’autant. Leur breuvage eét faié’c de quelque racine, et est de la couleur de nos Vins c1a1rets. Ils ne 1e boyvent que tiede: . ce. breuvage ne se conserve que deuX ou trois jours; 11 a 1e gou§t un peu piquant, nullement fumeux, salutaire a 1’es’tomac, et 1axat1f a ceuX qul ne 1’ont accous’cumé : c’eét une boisson tres—agreable a qui y e§t duit. Au 11eu du .. pain, 115 usent d’une certaine matiere blanche, comme ' du coriandre conﬁt. J’en ay tasré : 1e gousr en esr douX' et un peu fade. Toute 1a journée se passe a dancer. Les p1us jeunes vont a la chasse des bestes a tout des arcs. Une partie des fernmes s ’arnusent cependant a chauﬁfer 1eur breuvage,qu1 esr 1eur principal ofﬁce. 11 y a quelqu’ un des V1e111ars qui, 1e matin, avant qu ’115 se mettent a manger, presche en commun tOute 1a grangée, en se promenant d’un bout a autre, et redisant une mesme clause a plusieurs fois, jusques ’21 cc qu’11 ayt achevé 1e tour (car ce sont basﬁmens gui ont bien 'cent pas de longueur). 11 ne 1eur recomman e que deuX choses : 1a va111ance contre 1es ennemis et 1’an11t1é a 1eurs femmes. Et ne fa111ent jamais de remerquer cette obligat1on, pour 1eur refrein, que ce sont e11es qui 1eur maintiennent 1eur aboiss-on I Wm, ._d ,.\\$

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