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-381 1967
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1944 1991

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Quiconque étudiera l'histoire et le progrès des langues verra que plus les voix deviennent monotones, plus les consonnes se multiplient, et qu'aux accents qui s'effacent, aux quantités qui s'égalisent, on supplée par des combinaisons grammaticales et par de nouvelles articulations : mais ce n'est qu'à force de temps que se font ces changements. A mesure que les besoins croissent, que les affaires s'embrouillent, que les lumières s'étendent, le langage change de caractère ; il devient plus juste et moins passionné ; il substitue aux sentiments les idées ; il ne parle plus au coeur, mais à la raison. Par là-même l'accent s'éteint, l'articulation s'étend ; la langue devient plus exacte, plus claire, plus traînante, plus sourde, et plus froide. Ce progrès me paraît tout à fait naturel. »

Cited in De la grammatologie p.332

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Émile ou de l'éducation

Jean-Jacques Rousseau

1966

« Toutes nos langues sont des ouvrages de l'art. On a longtemps cherché s'il y avait une langue naturelle et commune à tous les hommes ; sans doute il y en a une ; et c'est celle que les enfants parlent avant de savoir parler. Cette langue n'est pas articulée, mais elle est accentuée, sonore, intelligible. L'usage des nôtres nous l'a fait négliger au point de l'oublier tout à fait. Etudions les enfants, et bientôt nous la rapprendrons auprès d'eux. Les nourrices sont nos maîtres dans cette langue ; elles entendent tout ce que disent leurs nourrissons ; elles leur répondent, elles ont avec eux des dialogues très bien suivis ; et quoiqu'elles prononcent des mots, ces mots sont parfaitement inutiles ; ce n'est point le sens des mots qu'ils entendent, mais l'accent dont il est accompagné. » (P. 45. Nous soulignons.)

Cited in De la grammatologie p.336

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

ce qui lui manque, c'est, comme le disait l'Essai, nous nous en souvenons, « une faculté propre à l'homme, qui lui fait employer ses organes à cet usage, et qui, si ceux-là lui manquaient, lui en ferait employer d'autres à la même fin ».

Cited in De la grammatologie p.337

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Émile ou de l'éducation

Jean-Jacques Rousseau

1966

« Il n'a qu'un langage, parce qu'il n'a, pour ainsi dire, qu'une sorte de mal-être : dans l'imperfection de ses organes, il ne distingue point leurs impressions diverses ; tous les maux ne forment pour lui qu'une sensation de douleur. » (P. 46.)

Cited in De la grammatologie p.337

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Émile ou de l'éducation

Jean-Jacques Rousseau

1966

« Quand les enfants commencent à parler, ils pleurent moins. Ce progrès est naturel : un langage est substitué à l'autre... Dès qu'une fois Emile aura dit : j'ai mal, il faudra des douleurs bien vives pour le forcer de pleurer » (p. 59).

Cited in De la grammatologie p.337

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Émile ou de l'éducation

Jean-Jacques Rousseau

1966

« L'homme a trois sortes de voix, savoir, la voix parlante ou articulée, la voix chantante ou mélodieuse, et la voix pathétique ou accentuée, qui sert de langage aux passions, et qui anime le chant et la parole. L'enfant a ces trois sortes de voix ainsi que l'homme, sans les savoir allier de même ; il a comme nous le rire, les cris, les plaintes, l'exclamation, les gémissements, mais il ne sait pas en mêler les inflexions aux deux autres voix. Une musique parfaite est celle qui réunit le mieux ces trois voix. Les enfants sont incapables de cette musique-là, et leur chant n'a jamais d'âme. De même, dans la voix parlante, leur langage n'a point d'accent ; ils crient, mais ils n'accentuent pas ; et comme dans leur discours, il y a peu d'accent, il y a peu d'énergie dans leur voix. » (Emile, p. 161-162.)

Cited in De la grammatologie p.338

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Dictionnaire de musique

Jean-Jacques Rousseau

1776

« NEUME, s. f. Terme de plain-chant. La neume est une espèce de courte récapitulation du chant d'un mode, laquelle se fait à la fin d'une antienne par une simple variété de sons et sans y joindre aucunes paroles. Les catholiques autorisent ce singulier usage sur un passage de saint Augustin, qui dit que, ne pouvant trouver des paroles dignes de plaire à Dieu, l'on fait bien de lui adresser des chants confus de jubilation : « Car à qui convient une telle jubilation sans paroles, si ce n'est à l'être ineffable, lorsqu'on ne peut ni se taire, ni rien trouver dans ses transports qui les exprime, si ce n'est des sons inarticulés ? » (Nous soulignons.)

Cited in De la grammatologie p.339

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Rêveries du promeneur solitaire in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 1046

C'est bien cet accord, cette ressemblance du divin et de l'humain qui l'inspire lorsqu'il rêve, dans les Rêveries, de cette expérience d'un temps réduit à la présence, « où le présent dure toujours sans néanmoins marquer sa durée et sans aucune trace de succession ».

Cited in De la grammatologie p.339

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Rêveries du promeneur solitaire in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 1046

« A peine est-il dans nos plus vives jouissances un instant où le cœur puisse véritablement nous dire : Je voudrais que cet instant durât toujours. »

Cited in De la grammatologie p.339

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Rêveries du promeneur solitaire in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 1047

« De quoi jouit-on dans une pareille situation ? De rien d'extérieur à soi, de rien sinon de soi-même et de sa propre existence, tant que cet état dure on se suffit à soi-même comme Dieu. »

Cited in De la grammatologie p.340

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Rêveries du promeneur solitaire in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 1047

« Il n'y faut ni un repos absolu ni trop d'agitation, mais un mouvement uniforme et modéré qui n'ait ni secousses ni intervalles. Sans mouvement la vie n'est qu'une léthargie. Si le mouvement est inégal ou trop fort il réveille... Le mouvement qui ne vient pas du dehors se fait alors au dedans de nous. »

Cited in De la grammatologie p.340

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Rêveries du promeneur solitaire in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 1047

« Si le mouvement est inégal ou trop fort, il réveille ; en nous rappelant aux objets environnants, il détruit le charme de la rêverie, et nous arrache d'au dedans de nous pour nous remettre à l'instant sous le joug de la fortune et des hommes et nous rendre au sentiment de nos malheurs. Un silence absolu porte à la tristesse. Il offre une image de la mort. »

Cited in De la grammatologie p.340

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Rêveries du promeneur solitaire in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 1047

« Mais un infortuné qu'on a retranché de la société humaine et qui ne peut plus rien faire ici bas d'utile et de bon pour autrui ni pour soi, peut trouver dans cet état à toutes les félicités humaines des dédommagements que la fortune et les hommes ne lui sauraient ôter. Il est vrai que ces dédommagements ne peuvent être sentis par toutes les âmes ni dans toutes les situations. Il faut que le cœur soit en paix et qu'aucune passion n'en vienne troubler le calme. »

Cited in De la grammatologie p.340

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Tout ce que j'ai dit jusqu'ici convient aux langues primitives en général, et aux progrès qui résultent de leur durée mais n'explique ni leur origine ni leur différence. »

Cited in De la grammatologie p.341

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Dans les premiers temps , les hommes épars sur la face de la terre n'avaient de société que celle de la famille, de lois que celles de la nature, de langue que le geste et quelques sons inarticulés. * J'appelle les premiers temps ceux de la dispersion des hommes, à quelque âge du genre humain qu'on veuille en fixer l'époque*. »

Cited in De la grammatologie p.342

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« On me dira que Caïn fut laboureur, et que Noé planta la vigne. Pourquoi non ? Ils étaient seuls ; qu'avaient-ils à craindre ? D'ailleurs ceci ne fait rien contre moi ; j'ai dit ci-devant ce que j'entendais par les premiers temps. »

Cited in De la grammatologie p.342