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-381 1967
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1944 1991

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Confessions in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 594

Dans le livre XII des Confessions, au moment où « il faut dire tout », la « double raison » de certaines « résolutions » nous est confiée : « Il faut dire tout : je n'ai dissimulé ni les vices de ma pauvre Maman ni les miens ; je ne dois pas faire plus de grâce à Thérèse, et quelque plaisir que je prenne à rendre honneur à une personne qui m'est chère, je ne veux pas non plus déguiser ses torts si tant est même qu'un changement involontaire dans les affections du cœur soit un vrai tort. Depuis longtemps je m'apercevais de l'attiédissement du sien... Je retombai dans le même inconvénient dont j'avais senti l'effet auprès de Maman, et cet effet fut le même auprès de Thérèse : n'allons pas chercher des perfections hors de la nature ; il serait le même auprès de quelque femme que ce fût... Ma situation, cependant, était alors la même, et pire encore par l'animosité de mes ennemis, qui ne cherchaient qu'à me prendre en faute. Je craignis la récidive, et n'en voulant pas courir le risque j'aimais mieux me condamner à l'abstinence que d'exposer Thérèse à se voir derechef dans le même cas. J'avais d'ailleurs remarqué que l'habitation des femmes empirait sensiblement mon état. Cette double raison m'avait fait former des résolutions que j'avais quelquefois assez mal tenues ; mais dans lesquelles je persistais avec plus de constance depuis trois ou quatre ans » (p. 595).

Cited in De la grammatologie p.216

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Confessions in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 1569

Dans le Manuscrit de Paris, après « empirait sensiblement mon état ! », on peut lire : « le vice équivalent dont je n'ai jamais pu bien me guérir m'y paraissait moins contraire. Cette double raison... ». Voir la note des éditeurs, p. 1569.

Cited in De la grammatologie p.217

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Lettre à M. Le Noir du 15 janvier 1772

Jean-Jacques Rousseau

« J'ai de grands vices, mais ils n'ont jamais fait de mal qu'à moi » (à M. Le Noir, 15-1-72).

Cited in De la grammatologie p.217

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Lettre à M. de Saint-Germain du 26 février 1770

Jean-Jacques Rousseau

« A cela près et des vices qui n'ont jamais fait de mal qu'à moi, je puis exposer à tous les yeux une vie irréprochable dans tout le secret de mon cœur » (à M. de Saint-Germain, 26-2-70).

Cited in De la grammatologie p.217

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Confessions in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

pp. 331-332

« Ah, ma Thérèse ! je suis trop heureux de te posséder sage et saine, et de ne pas trouver ce que je ne cherchais pas. [Il s'agit du « pucelage », que Thérèse vient d'avouer avoir, innocemment et par accident, perdu.] Je n'avais cherché d'abord qu'à me donner un amusement. Je vis que j'avais plus fait et que je m'étais donné une compagne. Un peu d'habitude avec cette excellente fille, un peu de réflexion sur ma situation me firent sentir qu'en ne songeant qu'à mes plaisirs j'avais beaucoup fait pour mon bonheur. Il fallait à la place de l'ambition éteinte un sentiment vif qui remplit mon cœur. Il fallait, pour tout dire, un successeur à Maman ; puisque je ne devais plus vivre avec elle il me fallait quelqu'un qui vécût avec son élève, et en qui je trouvasse la simplicité, la docilité de cœur qu'elle avait trouvée en moi. II fallait que la douceur de la vie privée et domestique me dédommageât du sort brillant auquel je renonçais. Quand j'étais absolument seul mon cœur était vide, mais il n'en fallait qu'un pour le remplir. Le sort m'avait ôté, m'avait aliéné du moins en partie, celui pour lequel la nature m'avait fait. Dès lors j'étais seul, car il n'y eut jamais pour moi d'intermédiaire entre tout et rien. Je trouvais dans Thérèse le supplément dont j'avais besoin ».

Cited in De la grammatologie p.218

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Or je dis que toute langue avec laquelle on ne peut pas se faire entendre au peuple assemblé est une langue servile ; il est impossible qu'un peuple demeure libre et qu'il parle cette langue-là » (chap. XX).

Cited in De la grammatologie p.231

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Essai sur l'origine des langues

Jean-Jacques Rousseau

1817

« Je finirai ces réflexions superficielles, mais qui peuvent en faire naître de plus profondes, par le passage qui me les a suggérées. « Ce serait la matière d'un examen assez philosophique, que d'observer dans le fait, et de montrer par des exemples, combien le caractère, les mœurs et les intérêts d'un peuple influent sur sa langue » (Remarques sur la grammaire générale et raisonnée, par M. Duclos, p. 2).

Cited in De la grammatologie p.231

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Émile ou de l'éducation

Jean-Jacques Rousseau

1966

p. 15

« Les premiers dons qu'ils reçoivent de vous sont des chaînes ; les premiers traitements qu'ils éprouvent sont des tourments. N'ayant rien de libre que la voix, comment ne s'en serviraient-ils pas pour se plaindre ? » (Emile, p. 15. Nous soulignons).

Cited in De la grammatologie p.231

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Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal par Arnaud et Lancelot ; Précédée d'un Essai sur l'origine et les progrès de la Langue française, par M. Petitot ; suivie du Commentaire de M. Duclos

Antoine Arnauld; Charles Pinot Duclos; Claude Lancelot; Claude-Bernard Petitot

1803

p. 396

« le penchant que nous avons à rendre notre langue molle, efféminée et monotone. Nous avons raison d'éviter la rudesse dans la prononciation, mais je crois que nous tombons trop dans le défaut opposé. Nous prononcions autrefois beaucoup plus de diphtongues qu'aujourd'hui ; elles se prononçaient dans les temps des verbes, tels que j'avois, j'aurois, et dans plusieurs noms, tels que François, Anglois, Polonois, au lieu que nous prononçons aujourd'hui j'avès, j'aurès, Françès, Anglès, Polonès. Cependant ces diphtongues mettaient de la force et de la variété dans la prononciation, et la sauvoient d'une espèce de monotonie qui vient, en partie, de notre multitude d'e muets ».

Cited in De la grammatologie p.232

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Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal par Arnaud et Lancelot ; Précédée d'un Essai sur l'origine et les progrès de la Langue française, par M. Petitot ; suivie du Commentaire de M. Duclos

Antoine Arnauld; Charles Pinot Duclos; Claude Lancelot; Claude-Bernard Petitot

1803

p. 397

Duclos annonce très précisément des thèmes rousseauistes lorsqu'il poursuit ainsi : « Ce qu'on appelle parmi nous la société, et que les anciens n'auroient appelé que coterie, décide aujourd'hui de la langue et des mœurs. Dès qu'un mot est quelque temps en usage chez le peuple des gens du monde, la prononciation s'en amollit ».

Cited in De la grammatologie p.232

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Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal par Arnaud et Lancelot ; Précédée d'un Essai sur l'origine et les progrès de la Langue française, par M. Petitot ; suivie du Commentaire de M. Duclos

Antoine Arnauld; Charles Pinot Duclos; Claude Lancelot; Claude-Bernard Petitot

1803

« Cette nonchalance dans la prononciation, qui n'est pas incompatible avec l'impatience de s'exprimer, nous fait altérer jusqu'à la nature des mots, en les coupant de façon que le sens n'en est plus reconnoissable. On dit, par exemple, aujourd'hui proverbialement, en dépit de lui et de ses dens, au lieu de ses aidans. Nous avons plus qu'on ne croit de ces mots raccourcis ou altérés par l'usage. Notre langue deviendra insensiblement plus propre pour la conversation que pour la tribune, et la conversation donne le ton à la chaire, au barreau et au théâtre ; au lieu que chez les Grecs et chez les Romains, la tribune ne s'y asservissait pas. Une prononciation soutenue et une prosodie fixe et distincte, doivent se conserver particulièrement chez des peuples qui sont obligés de traiter publiquement des matières intéressantes pour tous les auditeurs, parce que, toutes choses égales d'ailleurs, un orateur dont la prononciation est ferme et variée, doit être entendu de plus loin qu'un autre... ».

Cited in De la grammatologie p.232

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Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal par Arnaud et Lancelot ; Précédée d'un Essai sur l'origine et les progrès de la Langue française, par M. Petitot ; suivie du Commentaire de M. Duclos

Antoine Arnauld; Charles Pinot Duclos; Claude Lancelot; Claude-Bernard Petitot

1803

p. 421

« C'est un peuple en corps qui fait une langue... Un peuple est donc le maître absolu de la langue parlée, et c'est un empire qu'il exerce sans s'en apercevoir ».

Cited in De la grammatologie p.233

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Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal par Arnaud et Lancelot ; Précédée d'un Essai sur l'origine et les progrès de la Langue française, par M. Petitot ; suivie du Commentaire de M. Duclos

Antoine Arnauld; Charles Pinot Duclos; Claude Lancelot; Claude-Bernard Petitot

1803

p. 420

« Le corps d'une nation a seul droit sur la langue parlée, et les écrivains ont droit sur la langue écrite : Le peuple, disait Varron, n'est pas le maître de l'écriture comme de la parole » (p. 420).

Cited in De la grammatologie p.233

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Émile ou de l'éducation

Jean-Jacques Rousseau

1966

« On sera surpris que je compte l'étude des langues au nombre des inutilités de l'éducation... Je conviens que si l'étude des langues n'était que celle des mots, c'est-à-dire des figures ou des sons qui les expriment, cette étude pourrait convenir aux enfants : mais les langues, en changeant les signes, modifient aussi les idées qu'ils représentent. Les têtes se forment sur les langages, les pensées prennent la teinte des idiomes. La raison seule est commune, l'esprit en chaque langue a sa forme particulière ; différence qui pourrait bien être en partie la cause ou l'effet des caractères nationaux ; et, ce qui paraît confirmer cette conjecture est que, chez toutes les nations du monde, la langue suit les vicissitudes des mœurs, et se conserve ou s'altère comme elles » (p. 105).

Cited in De la grammatologie p.234

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Émile ou de l'éducation

Jean-Jacques Rousseau

1966

Si le représentant peut avoir une efficace, parfois néfaste, sur le représenté, et si l'enfant ne doit et ne peut « apprendre à parler qu'une langue », c'est que « chaque chose peut avoir pour lui mille signes différents ; mais chaque idée ne peut avoir qu'une forme ».

Cited in De la grammatologie p.234

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Confessions in Oeuvres complètes de J.-J. Rousseau, vol. I

Jean-Jacques Rousseau

p. 1548

B. Gagnebin et M. Raymond rappellent dans l'édition des Confessions que « l'Essai sur l'origine des langues a paru pour la première fois dans un volume de Traités sur la musique de J.-.J. Rousseau que publia Du Peyrou à Genève, en 1781, d'après le manuscrit qu'il détenait et qu'il a légué à la Bibliothèque de Neuchâtel (N° 7835) ».

Cited in De la grammatologie p.235