Essais de linguistique générale
1963
p. 116
Cf. par ex. EP. pp. 126, 148, 355, etc. D'un autre point de vue, cf. Jakobson, Essais de linguistique générale (tr. fr. p. 116)
Cited in De la grammatologie p.20
Le problème de l'être chez Aristote
pp. 106-108
C'est ce que montre Pierre Aubenque (Le problème de l'être chez Aristote, p. 106 sq.). Au cours d'une remarquable analyse, dont nous nous inspirons ici, P. Aubenque note en effet : « Dans d'autres textes, il est vrai, Aristote qualifie de symbole le rapport du langage aux choses : "Il n'est pas possible d'apporter dans la discussion les choses elles-mêmes, mais, au lieu des choses, nous devons nous servir de leurs noms comme de symboles." L'intermédiaire que constituait l'état d'âme et ici supprimé ou du moins négligé, mais cette suppression est légitime, puisque les états d'âme se comportant comme les choses, celles-ci peuvent leur être immédiatement substituées. En revanche, on ne peut pas substituer, sans plus, le nom à la chose … » (p. 107-108).
Cited in De la grammatologie p.22
Le problème de l'être chez Aristote
pp. 107-108
C'est ce que montre Pierre Aubenque (Le problème de l'être chez Aristote, p. 106 sq.). Au cours d'une remarquable analyse, dont nous nous inspirons ici, P. Aubenque note en effet : « Dans d'autres textes, il est vrai, Aristote qualifie de symbole le rapport du langage aux choses : "Il n'est pas possible d'apporter dans la discussion les choses elles-mêmes, mais, au lieu des choses, nous devons nous servir de leurs noms comme de symboles." L'intermédiaire que constituait l'état d'âme et ici supprimé ou du moins négligé, mais cette suppression est légitime, puisque les états d'âme se comportant comme les choses, celles-ci peuvent leur être immédiatement substituées. En revanche, on ne peut pas substituer, sans plus, le nom à la chose … » (p. 107-108).
Cited in De la grammatologie p.22
Le discours et le symbole
1962
p. 54
Sur ce problème, sur la tradition du concept du signe et sur l'originalité de l'apport saussurien à l'intérieur de cette continuité, cf. Ortigues, op. cit, p. 54 sq.
Cited in De la grammatologie p.24
La voix et le phénomène
1967
C'est un thème que nous essayons de développer ailleurs (La voix et le phénomène).
Cited in De la grammatologie p.30
Unterwegs zur Sprache
1959
p. 159
Le mot « être », ou en tout cas les mots désignant dans les langues différentes le sens de l'être, serait avec quelques autres, un « mot originaire » (Urwort), le mot transcendantal assurant la possibilité de l'être-mot à tous les autres mots.
Cited in De la grammatologie p.33
Unterwegs zur Sprache
1959
p. 219
Le mot « être », ou en tout cas les mots désignant dans les langues différentes le sens de l'être, serait avec quelques autres, un « mot originaire » (Urwort), le mot transcendantal assurant la possibilité de l'être-mot à tous les autres mots.
Cited in De la grammatologie p.33
Introduction à la métaphysique
1958
p. 103
Introduction à la métaphysique (1935), tr. fr., p. 103 : « Tout ceci oriente dans la direction de ce à quoi nous nous sommes heurtés dans notre première tentative pour caractériser l'expérience et l'interprétation grecques de l'être. Un examen attentif de l'interprétation usuelle de l'infinitif nous montre que le mot "être" tire son sens du caractère unitaire et déterminé de l'horizon qui en commande la compréhension. Résumons-nous en effet : nous comprenons le substantif verbal "être" à partir de l'infinitif, qui de son côté renvoie au "est", et à sa multiplicité que nous avons exposée. La forme verbale déterminée et particulière "est", la troisième personne du singulier de l'indicatif présent, a ici un privilège. Nous ne comprenons pas l'être en ayant égard à "tu es", "vous êtes", "je suis", ou "ils seraient", qui tous pourtant constituent aussi, et au même titre que le "est", des formes du verbe "être". Nous sommes amenés involontairement, comme si pour un peu il n'y avait pa d'autre possibilité, à nous rendre clair l'infinitif "être" à partir du "est". Il en résulte que l'"être" a cette signification que nous avons indiquée, qui rappelle la façon dont les Grecs comprenaient l'estance de l'être, et qu'il possède ainsi un caractère déterminé qui ne nous est pas tombé de n'importe où, mais qui gouverne depuis bien longtemps notre être-là provenutel. Du coup, notre recherche de ce en quoi est déterminée la signification du mot "être" devient expressément ce qu'elle est, une méditation sur l'origine de notre pro-venance latente. » Il faudrait, bien sûr, citer toute l'analyse qui se conclut ainsi.
Cited in De la grammatologie p.36
Leçons sur la philosophie de la religion
1832
pp. 255-257
dem Statarischen, mot de vieil allemand qu'on avait été tenté de traduire jusqu'ici par « immobile », « statique » (cf. Gibelin, pp. 255-257).
Cited in De la grammatologie p.39
Encyclopédie
1952
pp. 255-257
dem Statarischen, mot de vieil allemand qu'on avait été tenté de traduire jusqu'ici par « immobile », « statique » (cf. Gibelin, pp. 255-257).
Cited in De la grammatologie p.39
Le Mot
1965
p. 39
in Diogène, 51, 1965. A. Martinet fait allusion à l'« audace » qu'il « aurait fallu » naguère pour « envisager d'écarter le terme "mot" au cas où la recherche aurait montré qu'il n'y a pas possibilité de donner de ce terme une définition universellement applicable ». (p. 39) … « La sémiologie, telle que de récentes études le laissent entrevoir, n'a aucun besoin du mot. » (p. 40) … « Il y a longtemps que grammariens et linguistes se sont avisés que l'analyse de l'énoncé pouvait se poursuivre au-delà du mot sans verser pour cela dans la phonétique, c'est-à-dire aboutir à des segments du discours, comme la syllabe ou le phonème, qui n'ont plus rien à faire avec le sens. » (p. 41). « Nous touchons là à ce qui rend la notion de mot si suspecte à tout véritable linguiste : il ne saurait être question pour lui d'accepter les graphies traditionnelles sans vérifier, au préalable, si elles reproduisent fidèlement la structure véritable de la langue qu'elles sont censées noter. » (p. 48). A. Martinet propose pour conclure de remplacer, « dans la pratique linguistique », la notion de mot par celle de « syntagme », « groupe de plusieurs signes minima » qu'on appellera « monèmes ».
Cited in De la grammatologie p.46
Le Mot
1965
p. 40
in Diogène, 51, 1965. A. Martinet fait allusion à l'« audace » qu'il « aurait fallu » naguère pour « envisager d'écarter le terme "mot" au cas où la recherche aurait montré qu'il n'y a pas possibilité de donner de ce terme une définition universellement applicable ». (p. 39) … « La sémiologie, telle que de récentes études le laissent entrevoir, n'a aucun besoin du mot. » (p. 40) … « Il y a longtemps que grammariens et linguistes se sont avisés que l'analyse de l'énoncé pouvait se poursuivre au-delà du mot sans verser pour cela dans la phonétique, c'est-à-dire aboutir à des segments du discours, comme la syllabe ou le phonème, qui n'ont plus rien à faire avec le sens. » (p. 41). « Nous touchons là à ce qui rend la notion de mot si suspecte à tout véritable linguiste : il ne saurait être question pour lui d'accepter les graphies traditionnelles sans vérifier, au préalable, si elles reproduisent fidèlement la structure véritable de la langue qu'elles sont censées noter. » (p. 48). A. Martinet propose pour conclure de remplacer, « dans la pratique linguistique », la notion de mot par celle de « syntagme », « groupe de plusieurs signes minima » qu'on appellera « monèmes ».
Cited in De la grammatologie p.46
Le Mot
1965
p. 41
in Diogène, 51, 1965. A. Martinet fait allusion à l'« audace » qu'il « aurait fallu » naguère pour « envisager d'écarter le terme "mot" au cas où la recherche aurait montré qu'il n'y a pas possibilité de donner de ce terme une définition universellement applicable ». (p. 39) … « La sémiologie, telle que de récentes études le laissent entrevoir, n'a aucun besoin du mot. » (p. 40) … « Il y a longtemps que grammariens et linguistes se sont avisés que l'analyse de l'énoncé pouvait se poursuivre au-delà du mot sans verser pour cela dans la phonétique, c'est-à-dire aboutir à des segments du discours, comme la syllabe ou le phonème, qui n'ont plus rien à faire avec le sens. » (p. 41). « Nous touchons là à ce qui rend la notion de mot si suspecte à tout véritable linguiste : il ne saurait être question pour lui d'accepter les graphies traditionnelles sans vérifier, au préalable, si elles reproduisent fidèlement la structure véritable de la langue qu'elles sont censées noter. » (p. 48). A. Martinet propose pour conclure de remplacer, « dans la pratique linguistique », la notion de mot par celle de « syntagme », « groupe de plusieurs signes minima » qu'on appellera « monèmes ».
Cited in De la grammatologie p.46
Le Mot
1965
p. 48
in Diogène, 51, 1965. A. Martinet fait allusion à l'« audace » qu'il « aurait fallu » naguère pour « envisager d'écarter le terme "mot" au cas où la recherche aurait montré qu'il n'y a pas possibilité de donner de ce terme une définition universellement applicable ». (p. 39) … « La sémiologie, telle que de récentes études le laissent entrevoir, n'a aucun besoin du mot. » (p. 40) … « Il y a longtemps que grammariens et linguistes se sont avisés que l'analyse de l'énoncé pouvait se poursuivre au-delà du mot sans verser pour cela dans la phonétique, c'est-à-dire aboutir à des segments du discours, comme la syllabe ou le phonème, qui n'ont plus rien à faire avec le sens. » (p. 41). « Nous touchons là à ce qui rend la notion de mot si suspecte à tout véritable linguiste : il ne saurait être question pour lui d'accepter les graphies traditionnelles sans vérifier, au préalable, si elles reproduisent fidèlement la structure véritable de la langue qu'elles sont censées noter. » (p. 48). A. Martinet propose pour conclure de remplacer, « dans la pratique linguistique », la notion de mot par celle de « syntagme », « groupe de plusieurs signes minima » qu'on appellera « monèmes ».
Cited in De la grammatologie p.46
Cours de linguistique générale
1960
p. 52
Étendons notre citation pour y rendre sensibles le ton et l'affect de ces propositions théoriques. Saussure s'en prend à l'écriture : « Un autre résultat, c'est que moins l'écriture représente ce qu'elle doit représenter, plus se renforce la tendance à la prendre pour base ; les grammairiens s'acharnent à attirer l'attention sur la forme écrite. Psychologiquement, la chose s'explique très bien, mais elle a des conséquences fâcheuse. L'emploi qu'on fait des mots "prononcer" et "prononciation" est une consécration de cet abus et renverse le rapport légitime et réel existant entre l'écriture et la langue. Quand on dit qu'il faut prononcer une lettre de telle ou de telle façon, on prend l'image pour modèle. Pour que oi puisse se prononcer wa, il faudrait qu'il existât pour lui-même. En réalité, c'est wa qui s'écrit oi. » Au lieu de méditer cette étrange proposition, la possibilité d'un tel texte (« c'est wa qui s'écrit oi »), Saussure enchaîne : « Pour expliquer cette bizarrerie, on ajoute que dans ce cas il s'agit d'une prononciation exceptionnelle de o et de i ; encore une expression fausse, puisqu'elle implique une dépendance de la langue à l'égard de la forme écrite. On dirait qu'on se permet quelque chose contre l'écriture, comme si le signe graphique était la norme. » (p. 52).
Cited in De la grammatologie p.52